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Après une année 2024 synonyme de retour à la normale post-pandémie, le secteur du transport aérien entre dans une phase plus difficile. D’un côté, une croissance significative est attendue, notamment en Europe, où le trafic devrait bondir de 52 % d’ici à 2050, selon Eurocontrol (hypothèse haute : +78 % ; hypothèse basse : +20 %).
Mais pour atteindre cette croissance, le secteur doit relever plusieurs défis importants.
La croissance de la classe moyenne dans les pays émergents et la proportion croissante de retraités aisés dans les pays occidentaux, plus enclins à voyager, soutiendront la demande. En parallèle, les compagnies aériennes poursuivront leurs efforts de consolidation pour réduire les coûts.
Mais malgré ces facteurs positifs, la croissance en Europe ne va pas être uniforme. La France, par exemple, va connaître une croissance plus modérée, en lien avec une taxation forte de l’aérien et une érosion du trafic intérieur. Le déficit de croissance par rapport aux autres pays européens est également accentué par la faible présence des compagnies low-cost sur le territoire. De même, le trafic n’a pas retrouvé le niveau pré-Covid en Allemagne ou au Pays-Bas. À l’inverse, des pays comme la Grèce, le Portugal, l’Italie ou encore la Croatie, qui ont misé sur des politiques plus attractives, affichent une reprise plus vigoureuse.
Par ailleurs, l’année 2025 s’annonce de nouveau sous tension avec une hausse inévitable des coûts. L’intégration obligatoire de carburants d’aviation durables, la hausse du coût des quotas d’émissions de CO2 et l’augmentation potentielle de la taxe de solidarité sur les billets d’avion en France pèseront sur les tarifs. Les compagnies aériennes devront également gérer les retards de livraison d’avions et de pièces détachées.
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