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Cette année encore, un échantillon représentatif de la population de patients hospitalisés en 2024 a été sollicité pour répondre à un sondage afin de jauger la qualité de la prise en charge au sein de 2 500 établissements sanitaires français. Commandité par la HAS, le questionnaire e-Satis a ainsi permis d’évaluer la satisfaction et l’expérience de plus d’un million de personnes ayant séjourné au sein d’un hôpital ou d’une clinique privée au cours de l’année passée. Comme lors des éditions précédentes, cinq domaines d’intervention ont été investigués : la médecine chirurgie-obstétrique (MCO), la chirurgie ambulatoire, les soins médicaux et de réadaptation (SMR), l’hospitalisation à domicile et la psychiatrie.
La médecine chirurgie-obstétrique (MCO), la chirurgie ambulatoire et les soins médicaux et de réadaptation (SMR) atteignent de bons scores. Ainsi, la MCO de plus de 48 heures affiche un niveau de satisfaction de 74,8/100, la chirurgie ambulatoire de 79,5/100, et les SMR de 76,7/100, soit une progression comprise entre 0,5 et 1 point pour chaque secteur. Du côté de la MCO de plus de 48 heures, si la prise en charge médicale et paramédicale et l’accueil obtiennent de bonnes notes, l’organisation de la sortie, les chambres et les repas sont perfectibles. Concernant la chirurgie ambulatoire, la douleur post-opératoire constitue le principal levier d’amélioration avec 4 patients sur 10 seulement disposant d’une prescription d’antalgiques préadmission.
En revanche, la psychiatrie, l’hygiène des mains et la vaccination disposent d’une marge de progression plus importante. Si le score absolu en psychiatrie n’est pas suffisant, c’est également le domaine qui a le plus évolué. À titre d’exemple, 65 % des patients ont été identifiés comme éligibles à un accompagnement et se sont vus proposer un sevrage de leur addiction, soit 10,6 points de plus qu’en 2023. On remarque, par ailleurs, que dans près d’un établissement sur 5 seuls 30 % des professionnels de santé sont vaccinés contre la grippe.
Au bilan, plus de 1 400 structures (87 % du total) ont ainsi été évaluées conformes en termes de qualité des soins. Si les CHU et les centres de lutte contre le cancer sont alignés avec les attentes, certains établissements généralistes sont moins bien notés. Ainsi, 70 structures devront redresser la barre d’ici un prochain audit dans les 12 à 24 mois.
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