Le groupe SNCF a annoncé fin septembre la création d’ici au printemps 2022 d’une nouvelle offre à bas prix, dénommée pour l’heure « Ouigo Vitesse Classique ». Contrairement à l’offre Ouigo existant actuellement, elle s’appuiera sur des trains Corail remis en état et repeints en rose avec des liserés bleus (l’inverse des couleurs des TGV Ouigo).
Deux lignes seront testées dans un premier temps :
- Paris-Nantes depuis la gare d’Austerlitz en 3h30 à 4h15 : 3 allers/retours par jour sont prévus, soit 3 840 places ;
- Paris-Lyon depuis la gare de Bercy en 4h45 à 5h15 : 2 allers/retours par jour, soit 2 560 places.
D’autres gares devraient être desservies sur le trajet, dont plusieurs en Île-de-France.
Une offre de prix plus lisible
Concernant les prix, l’objectif annoncé est de proposer une offre très lisible, à prix fixe et peu coûteuse. Les tarifs devraient être compris entre 10 et 30 € pour les adultes (5 € pour les moins de 12 ans), avec 65 % des billets qui pourraient être vendus à 20 €. Une seule catégorie de tarif sera disponible (pas de 1re et 2nde classe) et celui-ci dépendra des périodes (creuses/de pointe) et des distances (moyenne/longue). Tous les passagers d’un même train paieront le même prix. Enfin, les ventes seront ouvertes 45 jours à l’avance.
L’objectif du groupe est d’atteindre 1,2 million de voyageurs lors de la première année pleine, en concurrençant les véhicules personnels, le covoiturage et les autocars Macron. 700 000 personnes circuleraient chaque jour sur les axes routiers entre Paris et Lyon ainsi qu’entre Paris et Nantes. Le lancement de cette offre vise aussi à répondre aux critiques récurrentes concernant les prix des offres ferroviaires actuelles de SNCF.
Les autocaristes prêts à s’adapter
Flixbus, l’un des deux leaders des autocars longue distance, a d’ailleurs d’ores et déjà annoncé envisager de riposter. Yves Lefranc-Morin, directeur général de Flixbus France, a déclaré auprès de BFMTV : « On va voir à quoi ressemble vraiment l’offre. On ajustera éventuellement notre offre pour rester plus compétitifs que le train, ça a toujours été notre argument ».
Un bilan sera fait au bout de 2 ans d’expérimentation de cette nouvelle offre Ouigo, pour voir si le modèle économique a du sens et s’il sera étendu vers d’autres villes, comme Rennes, Bordeaux ou encore Lille, des axes routiers très fréquentés.
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