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Alors que les pilotes ont fait grève le 14 novembre pour s’opposer au triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion qui est prévu dans le budget actuellement en discussion, Ryanair a décidé de lancer un ultimatum au gouvernement. « Ryanair revoit actuellement ses programmes français et s’attend à réduire la capacité de et vers les aéroports régionaux français jusqu’à 50 % à partir de janvier 2025, si le gouvernement français poursuit son projet à courte vue de tripler les taxes sur les passagers », a indiqué la compagnie irlandaise dans un communiqué de presse. Celle-ci pourrait ainsi cesser de desservir 10 aéroports régionaux français à partir du 1er janvier 2025 si le triplement de la taxe était adopté, soit quasiment la moitié des dessertes françaises de Ryanair (22 actuellement). Il faut noter que la compagnie n’a pas hésité à fermer des dessertes par le passé quand leurs coûts ont augmenté. Elle avait déjà fermé sa base à Bordeaux, suite à l’augmentation des redevances demandées par l’aéroport à partir de novembre 2024. De même, à l’étranger, quand Ryanair a lancé des ultimatums, ces menaces ne sont pas restées paroles en l’air. Par exemple, en Allemagne, Ryanair a réagi à la hausse de la taxe d’aéroport en annonçant en octobre réduire son offre de 12 % à partir de l’été prochain. La compagnie fermera ses dessertes dans 3 villes, Dortmund, Dresde et Leipzig, mais aussi diminuer de 60 % l’offre à Hambourg et de 20 % à Berlin. 22 liaisons européennes au départ de l’Allemagne seront également supprimées.
Troisième compagnie aérienne en France et principale, voire unique, compagnie dans les aéroports régionaux, Ryanair pourrait avoir un poids important dans la décision de maintenir ou non la hausse de la taxe.
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