L’IPEA, l’Institut d’Études et de Promotion de l’Ameublement, vient de publier les chiffres des ventes de meubles au cours de l’année 2022. Après une croissance historique de plus de 14 % en 2021, le marché de l’ameublement se stabilise en 2022, avec une hausse des ventes de seulement 2 %, à 14,9 Md€. « Cette croissance du marché en valeur n’est toutefois pas synonyme de croissance de l’activité sur le secteur. La fréquentation et les volumes s’affichent, en effet, globalement en recul sur l’ensemble de l’exercice. La hausse des prix aura soutenu le chiffre d’affaires du marché tout au long de l’année », expliquent les représentants de la profession.
Les ventes de meubles de jardin affichent la plus forte croissance, à +5,5 % en 2022. Le segment a ainsi gagné près de 25 % en valeur depuis 2019, signe d’un intérêt croissant des consommateurs pour leur jardin depuis la crise sanitaire. « Le jardin est redevenu une pièce à part entière de la maison dans laquelle les ménages n’hésitent plus à investir et diversifient leurs achats », précise l’IPEA. Le meuble meublant (bibliothèque, armoire…) affiche également une belle dynamique, avec une croissance de près de 4 % entre 2021 et 2022, tirée par la hausse des achats de bureaux et de meubles de chambre à coucher. Suivent les meubles de salles de bains, en hausse de 2 % sur la période, suivis par les canapés, fauteuils et banquettes (+1 %) et les cuisines intégrées (+1 % également). La literie ferme la marche avec des ventes en stagnation.
Du côté des distributeurs, la grande distribution spécialisée (Ikea, But, Conforama, Alinéa, Maisons du Monde…) affiche la plus forte croissance, à +7 %, en raison de l’attention croissante des consommateurs aux prix. Les enseignes d’ameublement milieu et haut de gamme (Roche-Bobois, Monsieur Meuble, Ligne Roset…), tout comme les spécialistes de l’ameublement, tels les cuisinistes et les magasins de literie, voient leurs ventes stagner. Les grandes surfaces de bricolage (Castorama, Leroy Merlin…) sont en recul de près de 1 % en raison de la baisse du trafic en magasin. Enfin, les ventes des pures-players du e-commerce enregistrent un repli de 8 %. En cause, le retour en magasin des consommateurs après les fermetures administratives d’une partie importante du parc au cours des années 2020 et 2021.
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