La saga de la liaison ferroviaire Lyon-Turin continue. Côté français, 60 parlementaires de gauche et de droite ont appelé Emmanuel Macron à accélérer la construction des voies d’accès du côté français. Les voies d’accès côté italien seront, quant à elles, achevées à temps pour la livraison du tunnel transfrontalier en 2032. Restent donc les voies d’accès françaises… Les intentions du gouvernement restent incertaines sur ce sujet, la Première ministre, Élisabeth Borne, semblant endosser le rapport du Conseil d’Orientation des Infrastructures (COI) qui juge la mise en service de nouvelles voies d’accès adaptées à la capacité future du tunnel non prioritaire. Le COI privilégie à court terme la modernisation de la ligne existante entre Dijon et Modane. Il préconise le report des études techniques et financières pour les nouvelles voies d’accès à 2028-2032, un début de chantier à partir de 2038 et une livraison au plus tôt en 2045.
Ce scénario pose plusieurs problèmes, au premier rang desquels l’avenir des terrains sur lesquelles les voies d’accès doivent être construites. Adoptée en 2013, la Déclaration d’Utilité publique (DUP) expirera en 2028, les terrains devenant alors constructibles. Autre problème : le projet Lyon-Turin est subventionné à hauteur de 50 % par l’Union européenne. Le report pourrait signifier la perte de ces financements.
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