Il y a tout juste un an, le 1er juillet 2021, le diagnostic de performance énergétique (DPE) nouvelle version faisait son entrée sur le marché immobilier. Cet outil qui permet d’évaluer la performance énergétique d’un logement en lui attribuant une étiquette de « A » à « G » avait été revu en profondeur pour le rendre « plus lisible, plus fiable et plus protecteur de l’environnement ». Mais son arrivée a été pour le moins chaotique. Suite à de nombreuses anomalies constatées et au manque de préparation de la filière, le gouvernement avait suspendu un temps les opérations pour les biens datant d’avant 1975 afin de procéder à des ajustements du dispositif. Depuis, tout semble rentré dans l’ordre. Cette fiabilisation de l’outil était d’autant plus nécessaire, que la loi Climat et résilience prévoit l’interdiction progressive des logements les plus énergivores à la location. Les logements classés « G » dans le diagnostic de performance énergétique seront interdits à la location dès 2025, les logements étiquetés « F » à partir de 2028, et les « E » à partir de 2034.
Plus de maisons énergivores
La mise à la location de ces biens ne se fera pas sans la réalisation de lourds travaux de rénovation énergétique. Une perspective qui semble effrayer bon nombre de propriétaires. Dans son dernier point de conjoncture du 29 juin 2022, la FNAIM constate une augmentation de la part des logements classés « F » et « G » dans les transactions immobilières. En 2020, ils représentaient 11 % des ventes. Au 4e trimestre 2021, leur part avait grimpé à 14,6 % avec le nouveau DPE. Leur poids est toutefois très variable sur le territoire. Dans les régions du sud, ces logements les plus énergivores représentent moins de 10 % des transactions. En revanche, en Bourgogne-France-Comté, ils comptent pour le quart des ventes environ. Autre constat : les maisons avec une étiquette « F » ou « G » sont plus nombreuses (16,9 %) que les appartements (11,5 %). Quel que soit le type de biens, cette montée des passoires thermiques dans les ventes inquiète la FNAIM. « Sans ajustement à très court terme du calendrier, nous risquons une perte de 150 000 logements dès le 1er janvier prochain et de voir le parc locatif se réduire considérablement à horizon 2034 » alerte-t-elle dans son communiqué.
Pour aller plus loin, découvrez notre étude sur les certificats d'économie d'énergie (CEE).
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