Malgré 5 mois de fermeture, le marché de la restauration hors domicile (RHD) a terminé l’année 2021 sur une croissance de 6 % en visites et de 5 % en dépenses, selon le bilan annuel de NPD Group. Toutefois, le secteur accuse un retard encore très important par rapport à 2019, avec un niveau en deçà de 30 % en visites et 35 % en dépenses. La restauration rapide, maillon fort du secteur depuis plusieurs années, s’affiche en locomotive de cette reprise en comparaison de 2020. À ce titre, elle enregistre une hausse de 15 % en valeur et de 13 % pour la fréquentation par rapport à 2020. Par ailleurs, le niveau se rapproche de celui de 2019, avec un écart de 12 points en termes de fréquentation. À l’inverse, la restauration à table est encore fortement à la peine. En 2020, la restauration à table était, en effet, le circuit qui avait payé le plus lourd tribut de la crise sanitaire avec une perte de 50 % de son chiffre d’affaires et de sa fréquentation. Son recul se poursuit en 2021 avec 12 % de visites en moins par rapport à 2020.
Livraison, VAE, digital : le trio gagnant
L’activité hors établissement (livraison, vente à emporter) et la digitalisation des commandes sont une nouvelle fois les grands gagnants de ce millésime. Ainsi, la consommation hors établissement a poursuivi sa progression, son poids passant de 63 % du marché total en 2019 à 81 % en 2021. Cette tendance concerne également la restauration à table qui a été contrainte de réinventer son offre. Cette activité a généré 30 % des ventes en 2021 (contre 15 % en 2019). De son côté, le digital (commandes passées via une application, un ordinateur ou une borne) capte désormais 7 % des commandes (soit 470 millions de visites). Sans surprise, l’ancrage est plus marqué en restauration rapide avec 1 commande sur 10 effectuée via le digital (contre 3 % pour la restauration à table). En toute logique, la cible des 18-34 ans est surreprésentée sur les canaux digitaux (57 % des commandes digitales vs 42 % sur le marché global de la RHD).
Enfin, NPD Group anticipe une année 2022 tournée vers une sortie de crise avec une hausse des dépenses estimée à 21 % en 2022 par rapport à 2021. Le niveau de 2019 devrait être retrouvé en 2023.
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