Alors que la lutte du gouvernement contre les 4,8 millions de passoires thermiques en France s’intensifie, une nouvelle offre fait son entrée sur le marché de la rénovation énergétique. Lancé ce mercredi 2 février par La Banque Postale, le « prêt avance rénovation » est un dispositif gouvernemental, créé par la loi Climat et résilience de 2021. Il permet aux ménages les plus modestes de contracter un prêt à taux fixe de 2 % pour financer des opérations de rénovation énergétique. La nouveauté porte surtout sur les modalités de remboursement. Car les contractants du crédit ne remboursent dans un premier temps que les intérêts. Le solde est dû à la revente du bien ou en cas de décès du propriétaire.
L’offre est réservée aux ménages dont les revenus n’excèdent pas les plafonds de l’Agence nationale de l’habitat (Anah), soit 19 565 € annuels pour une personne seule, 28 614 € pour deux, 34 411 € pour 3 et 40 201 € pour une famille de 4. Ce prêt hypothécaire vient se cumuler aux autres dispositifs existants comme « l’Éco Prêt à taux zéro » pour financer des travaux entre 10 et 50 000 € ou « MaPrimeRénov’ » lancée en 2020 en remplacement du CITE. Il doit permettre d’accélérer la rénovation énergétique des ménages les plus modestes qui occupent, le plus souvent, les logements les plus énergivores. Malgré les aides de l’État, le reste à charge est souvent trop élevé et constitue un obstacle à la réalisation de travaux d’économies d’énergie.
Le président du directoire de La Banque Postale estime entre « 500 000 et 700 000 » le nombre de Français qui pourraient être intéressés et éligibles à cette nouvelle offre. Le Crédit Mutuel, partenaire de l’opération, devrait lui aussi lancer prochainement la même offre. Deux autres groupes mutualistes ont également fait part de leur volonté de commercialiser ce produit dans les mois à venir.
Pour aller plus loin, découvrez notre étude sur le marché du crédit immobilier.
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