VERS UNE ANNEE 2025 ENCORE DIFFICILE POUR LE SECTEUR DU BATIMENT

Après une baisse de 6,6 % de l’activité en 2024, l’année 2025 s’annonce tout aussi morose. La FFB craint la disparition de 100 000 emplois dans le secteur l’année prochaine.
2 janvier 2025 par
VERS UNE ANNEE 2025 ENCORE DIFFICILE POUR LE SECTEUR DU BATIMENT
TIPHANEAUX Sabrina

Crédit photo : South_agency

Le 17 décembre dernier, lors de sa conférence de presse annuelle, la Fédération française du bâtiment (FFB) a dressé un tableau préoccupant de l’année écoulée et des perspectives pour 2025. En effet, la production dans le bâtiment a chuté de 6,6 % en 2024, un recul plus sévère que les prévisions initiales (- 5,5 %). Le secteur des logements neufs, en particulier, est frappé de plein fouet, avec une baisse de 21,9 % en volume, à prix constants. Une chute directement corrélée à l’effondrement des mises en chantier, en recul de 12,2 %, après un plongeon de 24,9 % en 2023. Au total, 253 000 logements seulement ont été mis en chantier en 2024, du jamais vu depuis 1954.

Ralentissement de la rénovation

Le non résidentiel neuf voit aussi sa production décrocher de 7,4 % à prix constants. Seule l’activité d’amélioration-entretien, qui représente un peu plus de la moitié de l’activité des professionnels du bâtiment, progresse de 1,2 % en volume, un rythme deux fois moins rapide qu’en 2023. Les travaux de rénovation des logements marquent le pas (+ 0,8 %), freinés par la révision de MaPrimeRénov’ sur les premiers mois de l’année et la baisse des transactions de logements anciens nécessitant des travaux.

2025 : un horizon encore plus sombre

Côté emploi, la perte reste contenue malgré la crise : 30 000 postes équivalents temps plein, incluant salariés et intérimaires, ont été supprimés en 2024 (- 2,2 %). Mais le pire pourrait être à venir. Car la FFB anticipe une nouvelle contraction de 5,6 % de l’activité en volume pour 2025. La rénovation, bien que légèrement en hausse (+ 0,9 %), ne pourra pas compenser l’effondrement attendu de la production dans le neuf. Le secteur non résidentiel, particulièrement vulnérable à la baisse des investissements des entreprises, pourrait accuser un recul de 15 %, contre - 14,2 % pour les logements. La Fédération tire la sonnette d’alarme car jusqu’à 100 000 postes pourraient disparaître en l’absence de mesures fortes. « Une grande glissade de l’emploi » est à craindre, a averti Olivier Salleron, président de la FFB.

Copyright :  Les Echos Publishing

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TIPHANEAUX Sabrina 2 janvier 2025
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