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70 heures de négociations acharnées entre la direction de Volkswagen, son comité d’entreprise et le syndicat IG Metal auront été nécessaires pour trouver un accord permettant de répondre aux surcapacités du groupe emblématique allemand. De 1,9 million de véhicules en 2023, la production allemande devrait passer à 1,2 million d’ici la fin de la décennie. Une baisse de capacité qui s’accompagne d’une suppression de 35 000 emplois, sans licenciement, sur la même période. L’effectif du constructeur en Allemagne devrait ainsi passer de 293 000 salariés fin 2023 à 258 000 en 2030.
En contrepartie de ces baisses drastiques de production et de ces suppressions de postes, Volkswagen s’est engagé à ne fermer aucune usine allemande et à offrir une garantie d’emploi à ses salariés pendant les 5 prochaines années.
Pas d’augmentation
Autre concession : les employés du constructeur allemand ont renoncé au 5 % d’augmentation de salaire que les accords de banche prévoyaient sur les 2 prochaines années. Les montants ainsi économisés devant, selon l’accord, être utilisés pour adapter les sites de production sans réaliser de licenciement.
L’accord prévoit également le retour au 35 heures hebdomadaires pour les salariés soumis, depuis le début des années 2000 à 33 ou 34 heures de travail par semaine. De fortes réductions des primes allouées aux cadres de l’entreprise ont aussi été actées.
Au final, la direction espère réduire les coûts de production à hauteur de 4 Md€ par an et ainsi parvenir à renouer avec ses objectifs de rentabilité, soit 6,5 % contre les 2 % attendus en 2024.
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