Crédit photo : baona
Le 26 août dernier, le Canada a annoncé qu’à l’instar des États-Unis, il appliquerait des droits de douanes de 100 % sur tous les véhicules électriques fabriqués en Chine et importés. Une mesure, applicable dès le 1er octobre 2024, qui concernera toutes les marques, même non chinoises, dès lors qu’elles font produire leurs véhicules en Chine. Tesla est donc, sur une partie de sa gamme, concernée par la mesure.
Pour le Premier ministre Justin Trudeau, c’est une réponse au soutien des constructeurs par le gouvernement chinois qui vient fausser la concurrence et confirmer que « la Chine ne joue pas selon les mêmes règles ». Pour rappel, « les importations canadiennes d’automobiles en provenance de Chine vers son plus grand port, Vancouver, ont bondi de 460 % d’une année sur l’autre pour atteindre 44 356 en 2023 », précise Reuters.
Cette décision de surtaxer les importations de voitures électriques chinoises intervient tout juste quelques semaines après l’adoption de droits de douane majorés par l’Union européenne.
Des mesures complémentaires
Sans surprise, la Chine, par la voix de son porte-parole, a qualifié cette hausse des taxes d’importation de protectionnisme et de « viol flagrant des règles de l’OMC », insistant sur le fait qu’elle aura de graves répercussions sur les relations économiques entre les deux pays.
Outre les voitures électriques, le Canada a également annoncé qu’il allait, à partir du 15 octobre, réévaluer à hauteur de 25 % ses droits de douane s’appliquant sur les importations chinoises d’aluminium et d’acier. Des hausses de taxes sur l’importation de puces électroniques et de cellules solaires ont également été évoquées par Justin Trudeau, sans plus de précisions.
Copyright : Les Echos Publishing
Pour aller plus loin, découvrez notre étude sur la mobilité électrique.