Le deuxième trimestre était déjà annonciateur de bonnes nouvelles pour le secteur touristique hexagonal. Selon l’Insee, entre avril et juin 2022, le PIB avait ainsi rebondi de 0,5 % porté notamment par le dynamisme des services d’hébergement-restauration (+6,7 %) et ce grâce au retour des touristes étrangers en France. Cette embellie s’est confirmée sur le mois de juillet, signe avant-coureur d’une haute saison excellente. La fréquentation atteint, en effet, un très bon niveau et ce en dépit de l’inflation marquée notamment par la hausse des prix des hébergements et des carburants, et malgré la survenue d’événements climatiques extrêmes (canicule, incendies). À ce titre, la clientèle étrangère est de retour avec une hausse entre 10 % et 50 % en fonction des régions selon ADN Tourisme. Avec la clientèle européenne (notamment les Belges, les Allemands, les Britanniques) mais également les Américains en raison de la parité euro/dollar. Et 75 % des Français qui partent en vacances cet été ont choisi l’Hexagone.
Par ailleurs, l’arrière-saison se profile favorablement. « Les réservations pour septembre sont supérieures à celles de juin et à celles de la même période en 2021 (25 % de nuitées réservées de plus) » indique Olivia Grégoire dans le Figaro.
Les tarifs s’envolent dans l’hôtellerie
Le taux d’occupation dans l’hôtellerie qui s’élève à 73 % en juillet, n’est plus qu’en retrait de 2,8 % par rapport à 2019. Et les indicateurs de performances économiques (prix moyen, RevPAR) sont au vert. Les tarifs hôteliers sont en forte hausse, sous le triple effet d’un rattrapage, de la hausse des coûts et de la dynamique de la demande avec le retour en force de la clientèle internationale : +22,5 % en Île-de-France au mois de juillet par rapport à 2019, +20,1 % en Corse, +21,3 % en Bretagne. La hausse est encore plus significative sur le segment haut de gamme/luxe. « En prix moyen, toute la reprise du secteur de l’hôtellerie se fait par le haut de gamme, où les indicateurs sont au vert », indiquait Vanguelis Panayotis, directeur général du cabinet MKG dans Les Echos. Les palaces affichaient ainsi sur juin un taux d’occupation supérieur à 2019 (83 %, soit une hausse de 3 %), un prix moyen qui a bondi de près de 40 % à plus de 1 250 euros la nuit et un RevPar en progression de 45,2 %.
Une saison record se profile pour les campings
De leur côté, les nuitées globales réservées en camping, pour la période s’étalant du 4 au 24 juillet, sont en progression de 7 % par rapport à 2021 selon l’observatoire Atout France-FNHPA-ADN Tourisme. La fréquentation française est légèrement supérieure à l’année 2021, avec une hausse sur cette période de 0,3 % des nuitées tandis que les nuitées internationales réservées enregistrent une forte progression de 34 % par rapport à 2021. « Normalement, en 2022, on devrait dépasser notre record historique de 2019 avec 129 millions de nuitées. On s’attend à dépasser les 130 millions de nuitées », a indiqué Nicolas Dayot, le président de la FNHPA le 1er août sur BFM Business.