Depuis plusieurs années, l’association des constructeurs automobiles européens (ACEA) suit les progrès réalisés par les autorités nationales et communautaires pour favoriser le développement des voitures et des utilitaires légers électriques ou à hydrogène.
Encore une domination des thermiques
Dans ce document de 25 pages, l’ACEA dresse d’abord un état du marché. Elle rappelle qu’en 2021, 18 % des voitures immatriculées dans l’UE étaient soit des véhicules 100 % électrique, soit des hybrides rechargeables. Si avec 60 % des ventes, les voitures à essence ou diesel restent encore très représentées, leur domination tend à se réduire d’année en année. Quant aux voitures à pile à combustible (hydrogène) ou au gaz naturel, elles ne représentaient, qu’en 2021, respectivement 0,01 % et 0,04 % du marché européen.
Pour ce qui concerne les utilitaires immatriculés en 2021, 3 % étaient électriques, 4 % tournaient à l’essence et 90 % au diesel.
Des infrastructures insuffisantes
Si l’ACEA constate une forte croissance du nombre de bornes de recharge installées sur le territoire européen (307 000, soit +180 % depuis 2017), elle rappelle qu’il reste encore insuffisant. L’association estime ainsi que pour permettre à l’UE de réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de serre produits par les véhicules automobiles, il faudra un maillage de 6,8 millions de bornes de recharge publiques dans toute l’Europe. Ce qui revient à multiplier par 22 le parc actuel en moins de 10 ans. En outre, rappelle l’ACEA, « près de 50 % de tous les points de recharge pour les voitures électriques sont concentrés dans seulement deux pays de l’UE : Pays-Bas (90 000 chargeurs) et Allemagne (60 000). Ces pays représentent moins de 10 % de toute la surface de l’UE ».
Enfin, l’étude ne dénombre, à la fin 2021, que 136 stations-services délivrant de l’hydrogène, ce qui reste, là encore, très insuffisant pour permettre le développement des véhicules utilisant des piles à combustible.
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