UNE NOUVELLE ANNEE DIFFICILE POUR LE MARCHE DU JOUET

Plombés par un contexte économique et démographique dégradé, les achats de jeux et de jouets poursuivent leur baisse.
24 janvier 2025 par
UNE NOUVELLE ANNEE DIFFICILE POUR LE MARCHE DU JOUET
BERVILY Elodie

Crédit photo :   Ekaterina Demidova

Selon les chiffres de l’institut Circana, les ventes de jeux et de jouets se sont élevées à 4,3 Mds€ en France en 2024, accusant une légère baisse de 0,7 % sur un an, après un repli marqué de 5,2 % en 2023. En volume, la contraction des ventes est en ligne, avec un recul de 1,2 % des quantités achetées, la hausse des prix moyens ayant été contenue cette année. Les professionnels du secteur semblent néanmoins satisfaits de ces chiffres après les difficultés rencontrées en 2023. « Au vu du contexte économique, le marché français du jouet a réalisé une année correcte en 2024 », a ainsi commenté Florent Leroux, président de la Fédération française des industries jouet-puériculture (FJP) et directeur général de Ravensburger dans les colonnes de LSA. Les raisons de cette baisse sont de plusieurs ordres. Le contexte économique, marqué par une année de poursuite de tensions sur le pouvoir d’achat et d’arbitrages des dépenses des ménages, a affecté le marché. Autre cause, la chute continue de la natalité depuis plusieurs années impacte mécaniquement les ventes.

Malgré cette atonie, soulignons la belle performance des jeux dédiés aux enfants de plus de 12 ans et aux jeunes adultes qui tirent les ventes à la hausse. Avec un chiffre d’affaires de 1,3 Md€, ils représentent 29 % du marché. Les jouets sous licence, qui concentrent 27 % des ventes, enregistrent une performance record, en hausse de 6 % sur l’exercice. Pokémon est la licence la plus vendue en 2024, suivie de Pat’Patrouille, VTech Baby, Marvel et Lego Technic. En termes de circuits de distribution, ce sont les spécialistes du jouet (JouéClub, King Jouet, Smyths Toys Superstores…) et les multi-spécialistes (Fnac, Oxybul, Cultura…) qui performent, avec une croissance moyenne de plus de 6 % sur l’exercice. Ils gagnent ainsi du terrain sur leurs concurrents et représentent désormais 44 % du marché. La grande distribution alimentaire, de son côté, est particulièrement à la peine avec des ventes de jeux et jouets en recul de près de 8 % sur l’année.

Copyright : Les Echos Publishing 

Pour aller plus loin, découvrez nos études du secteur distribution-biens de consommation.

UNE NOUVELLE ANNEE DIFFICILE POUR LE MARCHE DU JOUET
BERVILY Elodie 24 janvier 2025
Partager cet article
Archiver