Suite au premier confinement, l’activité des TPE du commerce et des services s’est effondrée, mais l’alimentaire de proximité a bien résisté.
Au printemps dernier, les petites entreprises du commerce, de l’artisanat et des services ont été très fortement impactées par la crise sanitaire. Pour lutter contre la pandémie de Covid-19, 45 % des établissements du commerce de détail et de l’artisanat commercial ont été contraints de fermer leurs portes entre le 15 mars et le 10 mai. Au cours du 2e trimestre 2020, leur chiffre d’affaires moyen a ainsi enregistré un recul historique de 22,5 % par rapport au 2e trimestre 2019, selon les derniers chiffres publiés par la FCGA, la Fédération des centres de gestion agréés, en partenariat avec les Banques Populaires. Concernant les TPE du commerce alimentaire, les nouvelles sont meilleures car elles affichent un chiffre d’affaires moyen en croissance de 2,6 % sur la période. Cette dynamique s’explique par la forte hausse de la demande de produits alimentaires pendant ce premier confinement. Ce sont les petits magasins d’alimentation générale qui enregistrent les meilleures performances avec une croissances de leur activité de 26 %, devant les boucheries-charcuteries (+15 %) et les détaillants de fruits et légumes (+12 %). « Une performance qui illustre le retour en force de la proximité, nouvelle valeur refuge des Français » expliquent les experts de la FCGA. Les cavistes affichent néanmoins une activité en repli, à -8 %, ainsi que les boulangeries-pâtisseries, à -9 %. Du côté du non alimentaire, les performances sont bien plus décevantes. Les secteurs de l’équipement de la personne et de la maison sont à la peine avec des reculs respectifs de 36 % et 17 %. Les plus fortes baisses concernent les détaillants d’articles de prêt-à-porter, de maroquinerie et les spécialistes de l’ameublement. Les magasins dédiés à la culture et aux loisirs affichent, également, une activité en baisse, à -7 % sur la période. Seuls les bureaux de tabac sont en croissance, à +3 % à fin juin. Les commerces spécialisés dans la beauté sont, eux, en repli de 33 % et ceux dédiés à la santé de 3 %.