Acteurs et clients ont évoqué les axes stratégiques qui permettront d’accélérer le report modal et la croissance du fret, notamment du combiné.
Lors du colloque annuel de l’AFRA (Association française du rail) le 26 novembre dernier, les différents intervenants ont mis en avant les pistes de développement du fret ferroviaire. Le délégué général de l’AFRA a notamment rappelé que la loi LOM imposait à l’État de mettre en place un plan stratégique de développement du fret ferroviaire, prévu d’ici fin décembre 2020 ou début 2021. De son côté, Alexandre Gallo, PDG d’Euro Cargo Rail, a mis en avant les enjeux prioritaires de l’Alliance 4F pour 2021, qui réunit les acteurs du fret ferroviaire français depuis début 2020, et a présenté un plan stratégique pour doubler la part modale du rail : amélioration de l’accès au réseau ferré national, de la qualité des sillons, rénovation et développement des terminaux de transport combiné et mise au gabarit P400. Ce dernier n’est actuellement pas autorisé sur le réseau ferré national à l’exception de quelques axes avec une autorisation exceptionnelle. Or, il permet la circulation de semi-remorques de 4 mètres sur wagons-poches et favoriserait l’accélération de la croissance du transport combiné, dont le potentiel est particulièrement important. Les clients du fret ferroviaire attendent, quant à eux, la poursuite de l’amélioration de l’offre vers plus de flexibilité et d’adaptation. Les acteurs doivent également travailler à l’augmentation de la visibilité de l’offre pour attirer des clients de plus en plus sensibles aux enjeux de transition écologique. D’autres pistes ont aussi été évoquées comme l’amélioration du maillage territorial, qui implique une meilleure collaboration entre grandes entreprises ferroviaires et opérateurs de fret de proximité, mais aussi probablement la création d’OFP (Opérateur Ferroviaire de Proximité) dans certaines régions qui n’en disposent pas.