Qualifié par l’Organisation Mondiale de la Santé comme un agent pathogène respiratoire viral de « grande importance », le virus respiratoire syncytial humain (VRS) ou bronchiolite est une maladie à l’origine d’infections aigües des voies respiratoires inférieures, lors d’épidémies saisonnières hivernales. Parfois fatale chez les nourrissons et les jeunes enfants, elle participe de manière significative à la morbidité sévère chez les personnes âgées. Si les campagnes de prévention grand public concernent surtout les nourrissons, les seniors sont également touchés par cette pathologie, et présentent parfois une évolution grave de la maladie, notamment en cas d’affection cardiorespiratoire ou métabolique.
La nouvelle devrait donc être accueillie avec enthousiasme par les professionnels de la santé : le laboratoire GSK, spécialiste de la vaccination, a reçu un feu vert de Bruxelles pour son vaccin Arexvy®, pour les personnes de plus de 60 ans. Il permettra de prévenir les maladies des voies respiratoires causées par le virus, avec une efficacité prouvée de 82,6 % chez les plus de 60 ans, portée à 94,6 % chez ceux présentant au moins une comorbidité. Produit en Wallonie (Belgique), le vaccin devrait être disponible dès la prochaine saison hivernale, si les négociations de prix avec les autorités de santé se déroulent comme escomptées. En effet, les enjeux médico-économiques sont importants, d’autant plus que la population européenne est vieillissante. Chaque année, chez les plus de 60 ans, le virus est à l’origine de 270 000 hospitalisations et environ 20 000 décès, comme le précise GSK dans son communiqué de presse du 7 juin 2023. Le vaccin viendra ainsi compléter l’arsenal prophylactique actuel aux côtés du Beyfortus® co-développé par Sanofi et AstraZeneca. Ce dernier, approuvé fin 2022, consiste en une injection unique d’un anticorps monoclonal pour protéger, cette fois-ci, les nourrissons âgés de moins d’un an. Les alternatives préventives contre le VRS ne devraient donc pas manquer l’hiver prochain, si les pénuries ne jouent pas des tours aux patients. À ce sujet, l’industriel se veut rassurant : il devrait y avoir des doses pour tout le monde, compte tenu des capacités de production du site belge.
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