Chaque mois, la Banque de France interroge plus de 8 000 chefs d’entreprise sur l’évolution de leur activité. Les résultats de cette enquête donnent lieu à la publication d’une note de conjoncture dont le dernier numéro laisse espérer une accalmie de l’inflation.
Un semblant de retour à la normale
Questionnés sur les prix pratiqués au mois de mai, 10 % des chefs d’entreprise industrielle ont répondu les avoir augmentés et 5 % les avoir baissés. Des ratios bien plus équilibrés que ceux rencontrés ces derniers mois et qui se rapprochent des niveaux connus dans la période pré-Covid.
Cette modération s’explique par la baisse des prix des matières premières. Dans le détail, « cette baisse du prix des intrants est sensible dans la plupart des secteurs, notamment la chimie, le bois papier imprimerie, et, dans une moindre mesure, dans l’habillement textile chaussures et l’industrie agro-alimentaire, où plus de 20 % des chefs d’entreprise indiquent une baisse des prix de leurs matières premières en mai », expliquent les auteurs de l’étude.
Une tendance qui se confirme pour juin
Dans les autres secteurs, 15 % des entreprises du bâtiment ont appliqué une hausse de prix en mai (contre 23 % en avril). Dans les services, le ratio est de 12 % (19 % en avril), « un plus bas depuis fin 2021 », précise la Banque de France. Les perspectives pour le mois de juin confirment cette détente des prix : seuls 9 % des dirigeants de l’industrie prévoient une hausse de leurs tarifs, 10 % des chefs d’entreprise de services et 14 % des chefs d’entreprise du bâtiment.