UBER HEALTH CONFIRME SON INTÉRÊT POUR LA DISTRIBUTION PHARMACEUTIQUE

7 avril 2021 par
UBER HEALTH CONFIRME SON INTÉRÊT POUR LA DISTRIBUTION PHARMACEUTIQUE
LES ECHOS ETUDES

En s’associant à la start-up ScripDrop, la division santé du groupe américain veut accélérer le déploiement de son service de livraison de médicaments.

Aux États-Unis, la crise sanitaire rebat les cartes de la distribution pharmaceutique. Après le lancement d’Amazon Pharmacy fin 2020, c’est au tour d’Uber d’avancer ses pions dans ce secteur chahuté par l’essor de la vente en ligne. Cette tendance, qui a créé de nouveaux usages, devrait perdurer au-delà de l’épidémie. Elle profitera donc aux entreprises spécialisées dans la logistique du dernier kilomètre et aux plates-formes de livraison. Uber Health s’est ainsi lancé dès 2020, en partenariat avec la société NimbleRx, afin d’expérimenter la livraison de médicaments de prescription dans quelques villes américaines, d’abord à Dallas et à Seattle, puis à Austin et Houston. Cette première phase « pilote » semble avoir été concluante puisque le groupe vient d’annoncer le déploiement plus large de ce service, au travers d’un deuxième partenariat, avec cette fois-ci la jeune société ScripDrop, autre plate-forme spécialisée dans la gestion des ordonnances électroniques de médicaments de prescription. Son rôle est de gérer la livraison directe au patient, une fois l’ordonnance préparée par la pharmacie. Concrètement, lorsque celle-ci est prête, un coursier, mandaté par ScripDrop, va chercher les médicaments à l’officine et assure la livraison au point de dépôt souhaité par le patient. Le coût de ce service est à la charge du patient ou de son assureur. L’objectif est de livrer les médicaments le jour même de la consultation médicale, en quelques heures. Il est donc impératif de disposer d’un réseau très dense de chauffeurs, livreurs et coursiers… Un atout dont dispose évidemment Uber. Dans un premier temps, le partenariat avec ScripDrop couvre 37 États, avant probable extension à l’ensemble du territoire américain.

Assurer l’accès et la continuité des soins
Créé en 2018, Uber Health s’est d’abord lancé dans le transport programmé des patients et de leurs aidants, entre leur domicile et lieu de soins. Un service financé et proposé par les établissements hospitaliers et les centres de soins afin de faciliter les trajets des patients et réduire le nombre de « no-show ». Uber s’est ainsi positionné en alternative aux taxis et sociétés de transport sanitaire, grâce à une offre tarifaire plus avantageuse. La plate-forme a ensuite élargi ce service à la gestion des courses pour les personnes à mobilité réduite, âgées et/ou handicapées. En 2019, Uber Health s’est associé à la plate-forme de télémédecine Henry Schein Medical, proposant son service de transport aux médecins, lorsqu’ils ont besoin de se rendre au domicile des patients, ou aux patients eux-mêmes, s’ils ont besoin de se déplacer dans des structures de soins, pour des examens médicaux complémentaires.

A la recherche de relais de croissance
En 2020, Uber a réalisé un chiffre d’affaires consolidé de 11,1 Md$, en baisse de 14 % par rapport à 2019. Son modèle d’affaires est fragilisé, à la fois par la concurrence croissante sur le marché des VTC et par les restrictions de déplacement liées à la crise épidémique. Le secteur de la santé peut lui offrir d’intéressants relais de croissance, avec le développement de nouveaux services pour lesquels il détient de réels avantages compétitifs. Aux États-Unis, le nombre de prescriptions pharmaceutiques, estimé à plus de 4,4 milliards en 2020, progresse de 7 à 8 % par an en moyenne. En valeur, le marché dépasse les 330 milliards de dollars.


Consulter le site d'Uber Health : https://www.uberhealth.com/fr/fr/  

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LES ECHOS ETUDES 7 avril 2021
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