Crédit photo : Trevor Jolin
Alors que le constructeur américain tablait sur un exercice 2024 en légère hausse, ses livraisons ont finalement reculé de 1,1 % dans le monde. Cette baisse, bien que limitée, marque un premier coup d’arrêt pour le groupe, habitué jusqu’ici à des performances exceptionnelles, ses ventes progressant de 49 % par an en moyenne entre 2018 et 2023. Elle s’explique notamment par un repli de 3,9 % de la production, affectée par la fermeture temporaire de plusieurs usines, en raison de travaux de modernisation (au Texas et en Chine) et d’actes de vandalisme (gigafactory de Berlin). Tesla pâtit également d’une gamme de voitures vieillissante et limitée (le duo Model Y et Model 3 représentent la quasi-totalité des ventes) et de l’image clivante de son dirigeant, Elon Musk, amplifiée depuis son soutien à Donald Trump lors des élections présidentielles aux États-Unis.
Changement de stratégie ?
Confrontée à une concurrence de plus en plus féroce, en particulier des constructeurs chinois, la marque américaine a néanmoins réussi à conserver sa première place mondiale sur le marché des véhicules 100 % électriques, avec 1,79 million d’unités vendues en 2024. Elle devance de peu le chinois BYD (1,76 million d’unités vendues), qui poursuit son ascension exponentielle.
Face au ralentissement de la demande, Tesla a révisé à la baisse son objectif de 20 millions de véhicules vendus par an d’ici 2030. Le groupe réorienterait même sa stratégie vers des activités plus rentables comme l’intelligence artificielle et la conduite autonome, avec notamment la production à grande échelle de son robotaxi « Cybercab » prévue dès 2026.
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