Crédit de photo : Jonathan Weiss
Confronté à une chute de ses ventes aux États-Unis et à des surstocks de voitures neuves qui ont plombé sa rentabilité, Stellantis est de surcroît soumis à de fortes pressions depuis quelques mois. De la part du puissant syndicat automobile américain UAW (United Auto Workers), qui veut s’assurer que le groupe honorera ses engagements en matière d’investissements et de réouverture d’usines. Mais aussi de Donald Trump, qui menace d’augmenter les droits de douane sur les produits importés du Mexique et du Canada, deux pays où Stellantis assemble des véhicules destinés au marché américain. Le nouveau locataire de la Maison Blanche a même déclaré vouloir imposer des taxes allant jusqu’à 100 % sur les véhicules du constructeur en cas de délocalisation de tout ou partie de sa production chez le voisin mexicain.
Des projets prévus essentiellement dans le Nord-Est des États-Unis
Dans ce contexte, le président exécutif du groupe américano-franco-italien, John Elkann, a annoncé dans un message interne sa volonté de renforcer « son empreinte manufacturière américaine » via un plan d’investissement de plus de 5 milliards de dollars. Celui-ci sera principalement concentré dans quatre États du Nord-Est du pays. Il portera notamment sur la réouverture d’une usine à Belvidere (Illinois) afin de produire un nouveau pick-up de taille moyenne, générant la création de 1 500 emplois. Stellantis prévoit également d’investir sur la prochaine génération de Dodge Durango à Détroit (Michigan), sur les modèles Jeep Wrangler et Jeep Gladiator à Toledo (Ohio), ainsi que sur la production du moteur GMET4 EVO à Kokomo (Indiana). À travers ces projets, le constructeur automobile entend ainsi faire bonne figure auprès de Donald Trump, mais aussi reconquérir les parts de marché perdues ces dernières années.
Copyright : Les Echos Publishing
Pour aller plus loin : découvrez nos études sur le secteur de l'automobile.