Relever de 62 à 64 ans l’âge de départ à la retraite aurait des effets économiques positifs selon le Conseil d’orientation des retraites (COR).
À la demande du Conseil d’orientation des retraites, le Trésor a réalisé des simulations destinées à mesurer les effets des différents leviers qu’il est possible d’activer sur le dossier du financement des retraites. La première hypothèse porte sur la hausse de deux ans de l’âge de départ. Ce dernier passerait ainsi de 62 à 64 ans. Dans cette situation, le relèvement interviendrait au rythme de 3 mois supplémentaires par an. Au bout de 20 ans, cela entraînerait, selon le Trésor, une hausse de 1,4 % de PIB, soit l’équivalent d’un surcroît de richesse de 30 milliards d’euros.
La moindre efficacité d’une hausse des cotisations
En revanche, procéder à une hausse des cotisations pour obtenir un redressement du régime des retraites équivalent à celui produit par le relèvement de l’âge de départ de 2 ans, n’aurait aucune efficacité. Au contraire, à en croire le COR, une telle augmentation des prélèvements provoquerait, à l’échelle de 20 ans, un repli du PIB de 0,4 %. En outre, elle aurait un effet récessif sur l’économie qui se traduirait par une hausse du chômage. Enfin, la baisse ou le gel des pensions, le dernier levier envisagé pour rééquilibrer le régime, n’aurait aucun effet sur l’économie française à l’horizon des 20 ans.