Le volume des marchés attribués par les acteurs publics est en nette hausse depuis le début de l’année. Un rebond qui échappe pourtant au secteur du BTP.
Après plusieurs années en repli, la reprise des investissements du secteur public se confirme, selon les dernières données du baromètre de la commande publique. Mis en place par la Banque des Territoires (ex-Caisse des Dépôts) et l’AdCF, en partenariat avec la société VecteurPlus, celui-ci dresse depuis 2015 le bilan trimestriel des avis d’attribution des contrats relevant de la commande publique soumis à publicité et exécutés en France métropolitaine et en outre-mer. Sur les trois premiers trimestres 2018, les acteurs publics ont signé pour 59,27 milliards de contrats. Un niveau de commandes certes encore loin des investissements consentis en 2012 (72,73 milliards) et 2013 (70,42 milliards), mais en constante augmentation depuis le début de l’année.
Le rebond de la commande publique est surtout le fait du « bloc local », c’est-à-dire des communes et intercommunalités. Elles ont attribué pour 29,5 milliards de marchés entre le 1er janvier et le 30 septembre, en hausse de 9 % sur un an. À l’inverse, les dépenses des bailleurs sociaux de statut public (offices) comme celles des hôpitaux poursuivent leur baisse. Les départements ont, eux, maintenu le niveau de leur commande publique à un niveau plancher (4,45 milliards sur les trois trimestres) alors que les régions retrouvent leur niveau antérieur au renouvellement électoral, mais sur un volume de contrats faible (1,5 milliard d’euros).
Tous les secteurs n’ont toutefois pas profité de la reprise des investissements. Le montant des marchés de travaux neufs et de renouvellement en particulier continu de baisser. Il a atteint 20,8 milliards sur les trois premiers trimestres de l’année 2018, soit une chute de près de 16 milliards par rapport à 2012. À l’inverse, les secteurs de l’ingénierie et des services poursuivent leur progression et battent des records.
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