REDUIRE LA DETTE PUBLIQUE EST URGENT SELON LES FRANÇAIS

80 % des Français s'inquiètent du niveau de la dette publique. Baisser les allocations familiales, le budget de numérisation de l'administration et le financement du chômage sont érigés en priorité par près d'un tiers d'entre eux.
12 mars 2024 par
REDUIRE LA DETTE PUBLIQUE EST URGENT SELON LES FRANÇAIS
LES ECHOS ETUDES

Crédit photo : Rafael de Matos Carvalho ( rmcarvalhobsb )

Réalisé par l’institut Elabe pour Les Échos et l’Institut Montaigne, le sondage « Les Français et la dette publique » nous révèle que 84 % de nos concitoyens s’inquiètent de la situation économique du pays (+5 points en un an) et particulièrement de l’ampleur de la dette publique (80 %, +9 points). Dans ce contexte de crainte, 80 % estiment urgent de prendre des mesures pour la réduire (+4 points).

Interrogés sur les pistes à suivre pour y parvenir, un tiers d’entre eux considèrent qu’il faudrait en priorité baisser le niveau des allocations familiales, le budget alloué à la numérisation des services publics ou encore cantonner davantage les allocations chômage. La culture (25 %, +2 points) et la transition écologique (21 %, +3 points) sont également massivement citées dans les dépenses à restreindre, contrairement à l’agriculture (5 %, -2 points), au vieillissement (6 %, +2 points) et à la justice (6 %) qui restent au bas du classement depuis plusieurs années.

Réduire la voilure de l’État

Lorsqu’on les interroge plus concrètement sur les postes de dépenses à réduire dans le cadre du plan de 10 milliards d’économies initié par Bercy, les Français sont très majoritairement favorables à des baisses de budgets de l’administration centrale. On note ainsi qu’à 80 %, ils cautionnent une réduction des dépenses des ministères, à 71 % celle du budget de Business France (institution qui accompagne les entreprises françaises à l’étranger) et à 70 % celle de l’enveloppe allouée au Centre national d’études spatiales ou encore celle affectée au Fonds vert (51 %).

En revanche, lorsqu’ils sont un peu plus concernés, l’approche est très différente. Ils se disent ainsi opposés à la réduction des prises en charge des déplacements médicaux par taxis (56 %), à la suppression de l’indemnité carburant travailleur (59 %), à la réduction de la liste des maladies de longue durée (72 %) et enfin à la désindexation des pensions de retraite (83 %).

Copyright : Les Echos Publishing

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LES ECHOS ETUDES 12 mars 2024
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