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Le baromètre de l’emploi Kyu sur l’hôtellerie-restauration, publié en mars, alerte sur la question cruciale du recrutement du secteur pour la période des Jeux olympiques. L’événement va, en effet, représenter plus de 15 millions de visiteurs attendus sur le territoire francilien et 13 millions de repas et snacks servis. Pour y répondre, le secteur fait face à des besoins en recrutement élevés. L’accueil des JO devrait mobiliser 61 800 emplois pour le secteur touristique, dont 33 200 dans les HCR : 15 910 emplois sur les métiers de cuisine, 13 490 sur les métiers du service en restauration, 2 360 emplois sur les métiers de service à l’étage en hôtellerie et 1 440 sur les métiers du hall en hôtellerie. Or, cette demande conjoncturelle risque d’être difficile à absorber, de nombreux facteurs pesant défavorablement sur l’emploi dans ce secteur. Tout d’abord, Kyu s’inquiète du nombre d’offres d’emploi publiées actuellement, qui ne reflète pas les besoins attendus. Or la pénurie de main-d’œuvre structurelle du secteur et les difficultés récurrentes de recrutement auxquelles il est confronté supposent d’anticiper pour ne pas être pris de court. À ce titre, le déficit d’attractivité du secteur est un défi de taille : conditions de travail contraignantes, niveaux de salaires qui progressent moins rapidement que dans les autres secteurs, contrats courts... L’hôtellerie-restauration doit encore travailler sur l’attractivité de ses métiers afin de pallier le départ des plus de 500 000 personnes ayant quitté le secteur entre 2020 et 2022.
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