Crédit photo : Martin Deja
Le dispositif MaPrimeRenov’ a évolué en janvier 2024, pour désormais financer la décarbonation des équipements de chauffage ou d’eau chaude sanitaire, en complément ou non de travaux d’isolation. L’objectif : augmenter le nombre de rénovations globales plutôt que les travaux « simples », et plus précisément passer de 90 000 rénovations énergétiques globales en 2023 à 200 000 en 2024. Mais cette évolution de périmètre ne semble pas avoir eu l’effet attendu… Selon les informations du quotidien Les Échos, les demandes pour MaPrimeRenov’ se sont effondrées de 40 % sur les 2 premiers mois de l’année. Une tendance d’ailleurs confirmée par les professionnels. Aux Échos, Jean-Christophe Redon, président de la Capeb (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment), confirme « une nette baisse d’activité » de ses adhérents.
Le dispositif MaPrimeRenov’ a évolué en janvier 2024, pour désormais financer la décarbonation des équipements de chauffage ou d’eau chaude sanitaire, en complément ou non de travaux d’isolation. L’objectif : augmenter le nombre de rénovations globales plutôt que les travaux « simples », et plus précisément passer de 90 000 rénovations énergétiques globales en 2023 à 200 000 en 2024. Mais cette évolution de périmètre ne semble pas avoir eu l’effet attendu… Selon les informations du quotidien Les Échos, les demandes pour MaPrimeRenov’ se sont effondrées de 40 % sur les 2 premiers mois de l’année. Une tendance d’ailleurs confirmée par les professionnels. Aux Échos, Jean-Christophe Redon, président de la Capeb (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment), confirme « une nette baisse d’activité » de ses adhérents.
Plusieurs freins... mais de nouvelles annonces attendues
Les spécialistes ne mettent pas en cause uniquement le changement de périmètre de MaPrimeRenov’ mais surtout la communication du gouvernement. Toujours dans Les Échos, Frédéric Utzmann, le président d’Effy, une société spécialisée dans les travaux énergétiques, note : « toutes les aides aux mono-gestes n’ont pourtant pas disparu, mais la communication du gouvernement a été tellement axée sur les rénovations d’ampleur que les clients, mais aussi de nombreux artisans, ont compris le contraire ». Autre frein noté par les spécialistes du secteur : l’obligation de recourir à un « Accompagnateur Rénov’ » pour obtenir MaPrimeRénov’, introduite par la réforme de début 2024. Mais ceux-ci ne sont pas assez nombreux. Le service est, par ailleurs, payant selon les régions.
Enfin, les tensions sur le pouvoir d’achat et les difficultés à obtenir des financements peuvent également avoir joué un rôle dans la baisse de la demande.
Quoi qu’il en soit, l’effondrement des demandes a alerté le gouvernement. Les ministres de la Transition énergétique et du Logement ont organisé une réunion avec les professionnels le 15 février dernier afin de trouver des solutions pour simplifier le dispositif MaPrimeRénov’ et relancer le marché. Des annonces concrètes sont prévues début mars, comme par exemple, rendre de nouveau éligibles certains mono-gestes. Mais l’enveloppe et l’objectif de rénovation globale ont d’ores et déjà été revus à la baisse pour 2024 : respectivement 3 Md€ (-1 Md€) et 140 000 rénovations.
Copyright : Les Echos Publishing
Pour aller plus loin, découvrez notre étude sur le marché de la rénovation énergétique des logements.
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