Après un net ralentissement du nombre du nombre de transactions dans le neuf post crise des subprime, les promoteurs subissent depuis 2011 les effets négatifs d’une série de contraintes réglementaires leurs imposant une inflation des coûts de production. Dans un climat de tension économique, comment les acteurs du marché s’organisent pour anticiper la reprise ? Quelles perspectives peuvent-ils attendre moyen terme ? Qui peut tirer son épingle du jeu ?
Des ventes en bernes au premier semestre 2011
Selon l’observatoire de la Fédération Française des Promoteurs Immobiliers, la tendance baissière des ventes dans l’immobilier neuf se confirme. Cette baisse s’explique par plusieurs facteurs, comme la réduction des avantages fiscaux du dispositif Scellier, une faiblesse de la demande d’accession en PTZ+ en zone urbaine, le coût liés à l’offre BBC, et enfin l’accès au crédit malgré des taux relativement faibles. Une situation qui impacte immédiatement les ventes, avec une baisse de -19% au premier semestre 2011, par rapport à la même période en 2010. Baisse des ventes, parc immobilier qui ne trouve plus preneur, le volume de mise en chantier se trouve supérieur aux ventes réalisées sur un cycle de 8 mois de commercialisation. Résultat, les stocks des promoteurs gonflent ce qui impliquera très probablement un ralentissement de nouvelles études de projets dans les années à venir. Avec une tendance baissière de l’offre, et des prix de l’immobilier qui ne cessent de progresser notamment en Ile de France, l’impact sur les prix devrait éloigner de nombreux primo-accédants de cet investissement.
Des banques qui s’invitent la fête.
Dans ce climat de grande morosité, les promoteurs souffrent et certains d’entre eux se rapprochent des banques, qui s’intéressent de plus en plus à la filière immobilière. En effet, les établissements bancaires s’engagent depuis plusieurs années, dans de grandes manœuvres de recherche de nouveaux relais de croissance, et notamment dans la banque de détail. En dehors des activités courantes de construction et de financement devenues moins favorables, elles s’investissent par ailleurs dans la gestion locative et les syndics de copropriété. Une aubaine pour les promoteurs qui voient une partie de leurs projets trouver preneur avant même leur commercialisation.
Une situation macroéconomique qui s’améliore, un besoin toujours aussi important en logements, et le lancement de plusieurs grands projets de l’Etat, sont autant d’indicateurs qui militent vers une reprise de l’investissement. Une situation qui devrait permettre au secteur immobilier de recouvrer quelques couleurs dans les années à venir.