Un groupe d’assurance britannique interroge ses salariés sur leur capacité à concurrencer des robots.
Depuis déjà plusieurs années, les robots sont présentés comme les prochains concurrents des salariés. De très sérieuses études ont même été menées, en 2013, par des chercheurs d’Oxford prédisant qu’à échéance de 2030, pas moins de 47 % des emplois aux États-Unis pourraient être automatisés. Le ratio atteignant plus de 98 % dans les métiers de l’assurance. Dans un tel contexte, la question qu’envisage, selon The Times, d’adresser Aviva à ses collaborateurs britanniques n’est pas passée inaperçue : « Pensez-vous qu’un robot pourrait faire votre travail mieux que vous ? ». L’assureur précisant qu’en cas de réponse positive, un reclassement sera proposé à l’employé au sein du groupe. Les salariés travaillant dans les centres d’appel et effectuant des tâches « assez simples » comme évaluer les taux de crédit des clients ou le prix des polices d’assurances seraient les plus concernés par la prochaine vague d’automatisation.
Au mois de janvier dernier, Fukoku Mutual Life Insurance, un assureur japonais, avait annoncé, de son côté, qu’il comptait remplacer 25 % des salariés de son département des évaluations des paiements par Watson Explorer, le système d’intelligence artificiel d’IBM.
Les banques aussi concernées
Dans le tertiaire, cette tendance concerne aussi les banques. Ainsi à en croire le cabinet Coalition cité par Les Echos, en tout juste 4 ans, 3 000 traders auraient été remplacés par des algorithmes. Chez Goldman Sachs, précise le journal économique, les effectifs du service « trading actions » serait ainsi passé de 2 000 traders en l’an 2000 à seulement 2 personnes aujourd’hui.