Le respect du Guide et de son référentiel permettra de soutenir le financement des aides à domicile dans les départements « bons élèves ».
Engager des financements complémentaires dans le champ de l’aide à domicile sous réserve que les départements s’engagent dans une démarche qualité : c’est désormais la position du secrétariat d’État chargé des Personnes âgées et de l’Autonomie pour soutenir financièrement la refondation des services d’aide et d’accompagnement à domicile (Saad).
Ce Guide de bonnes pratiques et le référentiel qui s’y rattache sont structurés autour de trois axes : le libre choix des personnes âgées (fondé sur la qualité et la clarté de l’information mise à disposition des personnes âgées), la justesse des tarifications et les conditions de travail des professionnels de la branche. Sur ce dernier point, les difficultés rencontrées par ces personnels sont régulièrement pointées du doigt : non-répercussion sur les salaires des augmentations votées, fractionnement excessif des interventions, précarité des emplois, formation parfois insuffisante des équipes... La question de l’optimisation des plannings a d’ores et déjà été évoquée avec les fédérations professionnelles du secteur, et des modèles de réalisation devraient être bientôt diffusés en ce sens. De même que les spécificités de certains territoires, comme les zones montagneuses ou sinistrées, où l’exercice des Saad est plus complexe à gérer.
Rappelons que la publication de ce Guide de bonnes pratiques s’inscrit dans la nouvelle politique de prise en charge des personnes âgées, dont les axes principaux ont été définis par la loi du 28 décembre 2015 relative à l’adaptation de notre société au défi du vieillissement. La priorité est très clairement donnée au domicile (en tant que lieu de vie privilégié des personnes âgées), priorité qui se concrétise par la revalorisation de l’APA (+ 306 millions d’euros en 2016 et + 453 millions d’euros chaque année en 2017 et 2018), la simplification juridique des Saad et le développement des services polyvalents d’aide et de soins à domicile (SPASAD), dont le rôle est de décloisonner les interventions auprès des personnes concernées.
Les enjeux de cette nouvelle politique sont nombreux : faire face aux évolutions démographiques de la population française (une personne sur trois aura plus de 60 ans en 2050), adapter les services d’aide en fonction des parcours de vie et de santé des personnes âgées, et trouver des financements supplémentaires dans un contexte budgétaire contraint... Une équation particulièrement complexe à résoudre.