La concentration du secteur dans le Centre-Ouest de la France s’accélère avec la création de Laborizon, nouveau réseau d’une cinquantaine de LABM.
Le secteur encore très fragmenté des laboratoires de biologie médicale se concentre depuis plusieurs années autour de deux grands types de structures. D’un côté, les groupes intégrés comme Labco, Unilabs, Novescia, Biomnis... et de l’autre, les réseaux de laboratoires indépendants, constitués autour de plateaux techniques, par voie de fusion ou de filialisation de SEL (Labazur, Labosud Ocbiologie, Bioxel...). Cette dernière forme de regroupement, qui préserve le caractère libéral de la profession, est actuellement privilégiée par nombre de biologistes. En témoigne la création récente de Laborizon, nouveau réseau issu de 5 SEL regroupant 57 laboratoires, 1 000 collaborateurs et dont le chiffre d’affaires consolidé s’élève à environ 106 millions d’euros. Les 77 biologistes qui ont ainsi accepté de se regrouper autour de cette structure commune confient sa gouvernance à 9 d’entre eux. Son président, Patrick Foloppe, affiche de grandes ambitions pour Laborizon : monter un centre de formation, se structurer pour faire de la recherche, publier éventuellement... Et intégrer d’autres LABM afin d’élargir ses positions dans le grand Ouest, avec l’objectif de passer à 12 SEL d’ici fin 2018. La création de Laborizon s’accompagne d’une entrée de la banque publique BPI dans son capital à hauteur de 10 % (soit 15 millions d’euros), qui permettra de financer les investissements prévus pour soutenir son développement.
Ce nouveau réseau d’envergure régionale apparaît au moment où est officialisée la création de LaboFrance, nouveau géant de la biologie libérale, né du rapprochement entre Labster, LaboSud et le laboratoire spécialisé BPR. Ce nouvel acteur, qui rassemble 800 LABM, dispose d’une taille critique au niveau national, avec un chiffre d’affaires cumulé de l’ordre de 800 millions d’euros, soit 20 % de part de marché.
Laborizon et LaboFrance : deux nouveaux réseaux de taille et de couverture géographique différentes, mais qui partagent la même ambition, celle d’accompagner la concentration inéluctable de la biologie médicale tout en préservant son caractère libéral.