Le gouvernement a fait de la rénovation énergétique un pilier de son plan de relance. Mais ce soutien massif ne pourra se faire sans d’importantes contreparties, a-t-il précisé lors d’une rencontre avec les organisations professionnelles de la construction.
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, Éisabeth Borne, ministre du Travail, Emmanuelle Wargon, ministre chargée du Logement, et Alain Griset, ministre chargé des Petites et Moyennes Entreprises ont rencontré, ce lundi 14 septembre, les représentants des principales organisations professionnelles du BTP. La FFB, la Capeb, la FNTP et la CNTAP ont donc été reçues à Bercy pour une réunion de travail destinée à assurer le succès du plan de relance présenté par le Premier ministre le 3 septembre dernier. Les ministres présents ont tout d’abord rappelé l’effort colossal consenti par le gouvernement pour donner une nouvelle impulsion à la rénovation énergétique. Le montant est, en effet, ambitieux. 6,7 milliards d’euros seront investis dans les deux prochaines années pour éradiquer les passoires thermiques et accélérer la transition énergétique dans le tertiaire. Mais le calendrier l’est tout autant, avec des mesures qui seront mises en place dès le début de l’année prochaine.
Label RGE et maintien des emplois
Pour que ces objectifs soient atteints, les ministres ont également demandé aux représentants des différentes fédérations que cette mobilisation inédite s’accompagne d’engagements concrets de la part de tout le secteur du BTP. Plus précisément, trois priorités ont été énoncées. Tout d’abord, favoriser le recrutement des jeunes et des apprentis, et la formation des jeunes, des demandeurs d’emploi et des salariés aux métiers de la rénovation énergétique. Ensuite, l’ensemble de la filière devra s’assurer que l’activité générée par la mise en place du plan conduise à la préservation et la création d’emplois locaux ainsi qu’à l’insertion dans l’emploi sur l’ensemble du territoire. Enfin, les professionnels devront travailler au développement et à la protection du label « Reconnu garant de l’environnement » (RGE). Les fédérations ont un mois pour plancher sur des propositions d’engagements qu’elles devront présenter mi-octobre. Un groupe de travail sera mis en place avec l’ensemble des parties prenantes pour parvenir à un accord. Une charte pourrait également voir le jour entre le gouvernement et les fédérations de la construction « pour que le plan de relance ne soit pas qu’une affaire gouvernementale, mais qu’il soit considéré par tous » a déclaré Bruno Lemaire.