Les représentants des organisations professionnelles de la construction ont signé ce 5 janvier 2021 une charte d’engagement avec l’État pour maintenir les effectifs du secteur et favoriser l’apprentissage.
Le gouvernement a fait de la rénovation énergétique un pilier de son plan de relance. Rénovation des bâtiments publics et du parc administratif de l’État, élargissement de MaPrimeRénov’ à l’ensemble des foyers sans condition de revenus… au total, ce sont 6,7 Md€ qui seront mobilisés dans les deux années à venir pour aider à la rénovation thermique des bâtiments, auxquels s’ajoutent les systèmes d’aides comme le chômage partiel et les prêts garantis accordés aux professionnels de la construction durement touchés par la crise sanitaire. Mais ce soutien massif ne pourra se faire sans d’importantes contreparties de la part de tout le secteur du BTP, avait tenu a précisé l’Exécutif, en septembre dernier, à l’annonce du détail de son plan France Relance. Il avait alors demandé aux différentes fédérations de la construction de plancher sur des propositions d’engagements en matière d’emploi et de formation. Trois mois plus tard, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, Élisabeth Borne, ministre du Travail, Emmanuelle Wargon, ministre chargée du Logement, et Alain Griset, ministre chargé des Petites et Moyennes Entreprises ont, une nouvelle fois, reçu à Bercy, ce mardi 5 janvier, les représentants des principales organisations professionnelles du BTP (la FFB, la Capeb, la FNTP et la CNTAP) pour sceller les engagements du secteur. La préservation des emplois est au cœur des enjeux de cette charte signée entre les différentes parties prenantes. La FNTP (Fédération Nationale des Travaux Publics) s’est ainsi engagée à créer 50 000 emplois salariés dans les travaux publics d’ici 2022 et à augmenter de 50 % les embauches d’apprentis entre 2019 et 2022, pour passer de 8 000 à 12 000 apprentis sur la période. Du côté du bâtiment, les professionnels se sont engagés à maintenir leurs effectifs d’apprentis en 2021 au même niveau que celui de 2020. Sur le même modèle que l’opération « 15 000 bâtisseurs » menée en 2018-2019, le président de la FFB (Fédération Française du Bâtiment), Olivier Salleron, s’est aussi engagé à recruter 15 000 jeunes issus des quartiers prioritaires de la ville d’ici 2022. À l’ordre du jour également, la conduite d’une campagne de recrutement et de promotion des métiers, ainsi que la valorisation de la mixité dans le secteur de l’artisanat du bâtiment et de l’entrepreneuriat au féminin. Un point d’étape est, d’ores et déjà, prévu entre les signataires fin mars pour permettre d’adapter et de compléter les indicateurs en fonction de la situation économique et de l’évolution de la pandémie.