Confrontés à des difficultés de recrutement dans toute l’Europe, les transporteurs européens recherchent de nouvelles filières de recrutement. En particulier, certaines entreprises situées en Europe centrale et en Europe de l’Est. Dès mars 2022, le transporteur hongrois Waberer’s International annonçait vouloir recruter 80 chauffeurs indiens et expliquait que « cette stratégie de recrutement en Inde [leur] ouvre les portes d’un gigantesque marché du travail et [leur] offre des perspectives à long terme pour affronter les problèmes du marché du travail en Europe », selon Zsolt Barna, le PDG du groupe, cité par Actu-Transport-Logistique.fr.
Toujours en Hongrie, selon Times of India, la filiale hongroise de Baton Transport (Danemark), qui a déjà recruté des chauffeurs indiens ces dernières années, veut désormais recruter des femmes en Inde. Une première session réunissant 25 candidates va être organisée : celles-ci bénéficieront de 6 mois de formation avant de passer leur permis pour devenir conductrice routière en Hongrie. Elles seront payées comme leurs collègues masculins. Elles seront, au moins au départ, uniquement affectées à des lignes intérieures et bénéficieront de hubs sécurisés pour se reposer la nuit.
Par ailleurs, selon le groupe Girteka (Lituanie), « la Pologne et la Lituanie sont les deux pays de l’UE employant le plus grand nombre de conducteurs non européens ». Le transporteur explique que les restrictions sur les demandes de visas en provenance des pays de la Communauté des États indépendants (9 des 15 anciennes républiques soviétiques) contraignent le secteur à diversifier leurs filières de recrutement, vers les Philippines ou l’Inde. Un processus de recrutement à distance a été mis en place. Puis, une base de 22 000 m² en Pologne sert de lieu de formation et de « base arrière » pour ces chauffeurs étrangers.
En Allemagne également, certaines fédérations de transporteurs demandent des changements pour pouvoir accélérer le recrutement de chauffeurs non germanophones, proposant un modèle de formation moins coûteux, offrant notamment la possibilité d’obtenir un permis dans d’autres langues étrangères.
Pour aller plus loin, découvrez notre étude sur le transport décarboné.
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