Une récente étude montre que sans sa capitale, la France verrait son PIB par tête plonger de 15 %.
Sans verser dans la caricature, chacun sait que les rapports qu’entretiennent les provinciaux avec les Parisiens n’ont jamais été simples. Une situation que connaissent de nombreux pays du monde et qui a conduit certains chercheurs de l’Institut économique de Cologne à réaliser une étude sur la répartition du produit intérieur brut entre la capitale et le reste du pays de 15 États d’Europe.
Un pays sans capitale
Plutôt que de proposer un simple comparatif classique, les analystes de l’institut ont pris le parti de, purement et simplement, faire disparaître la capitale (et ses habitants) des pays étudiés. L’idée étant, une fois la soustraction opérée, de mesurer la productivité moyenne de chacun des habitants restants afin de savoir dans quelle mesure cette dernière avait été impactée. Dans les 15 pays étudiés, c’est la Grèce qui souffre le plus de la disparition de sa capitale. Sans Athènes et ses habitants, le PIB per capita chute ainsi de 19,9 %. En France (deuxième pays le plus touché), le recul atteint 15 % tout rond. Suivent la République Tchèque (-14,2 %), le Portugal (-13,7 %) et le Danemark (-13,3 %).
Mais tous les pays ne sont pas aussi économiquement dépendants de leur capitale. Ainsi, sans Madrid, l’Espagne ne verrait son PIB par tête ne baisser que de 6 %, les Pays-Bas que de 4,8 % et l’Italie d’à peine 2,1 %. Un pays pourrait même tirer parti de la disparition de sa capitale. Sans Berlin et les Berlinois, l’Allemagne engrangerait une croissance de son PIB par tête de 0,2 %.