Le 28 février dernier, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé la mise en place d’une campagne de vaccination contre les infections à papillomavirus humains (HPV), directement au sein des établissements scolaires pour l’ensemble des élèves, filles et garçons, de 11 à 14 ans. Elle va être lancée à partir de la rentrée 2023. La vaccination ne sera pas obligatoire et un accord parental sera nécessaire. À partir de septembre prochain, « la prescription et la vaccination contre le HPV pourront être réalisées par les pharmaciens, sages-femmes et infirmiers », a précisé Emmanuel Macron lors de sa visite au collège Jean Lartaut de Jarnac (Charente).
Cette annonce intervient dans un contexte de faible taux de couverture vaccinale contre les infections à papillomavirus humains en France. Il est actuellement de 37 % pour les filles et 9 % pour les garçons, alors que la stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030 vise un objectif de 80 % d’ici 2030. Rappelons que ce vaccin permet de prévenir les infections à papillomavirus humains, responsables de 6 000 nouveaux cas de cancer chaque année en France chez les femmes, dont celui du col de l’utérus, et chez les hommes. Ces infections, qui se transmettent lors des contacts sexuels sont très fréquentes, 8 femmes sur 10 étant exposées au HPV au cours de leur vie. Afin d’assurer une protection avant le début de la vie sexuelle, le calendrier vaccinal recommande la vaccination contre pour toutes les filles et garçons de 11 à 14 ans. Deux doses sont nécessaires à 6 mois d’intervalle. Elle peut également être proposée en rattrapage jusqu’à l’âge de 19 ans via 3 doses.
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