OPTIQUE EN PHARMACIE : UN MARCHE DE NICHE A NE PAS NEGLIGER

4 février 2020 par
OPTIQUE EN PHARMACIE : UN MARCHE DE NICHE A NE PAS NEGLIGER
LES ECHOS ETUDES

Les concepts de vente d’optique en pharmacie se sont multipliés au cours de ces dernières années, allant de l’installation de corners physiques à des bornes connectées permettant de joindre un opticien à distance, en passant par des offres « phygitales » intégrant site de vente en ligne et click&collect. Parmi ces concepts, citons Otiko (lancé en partenariat avec Optic 2000, qui compte environ 17 officines clientes), Optic&Price (lancé en 2016 avec l’enseigne néerlandaise d’optique discount Hans Anders), Carré d’Optique (créé par la société Unilens’ qui revendique près de 45 officines clientes), Zoom + (développé depuis 2014 par la start-up Web Optician) et L'Opticien selon evioo. Des enseignes de pharmacies se sont aussi lancées, comme Univers Pharmacie et plus récemment Pharma & You, qui a ouvert une dizaine de corners d’optique médicale dans une dizaine de pharmacies adhérentes. Point commun de ces offres : elles proposent aux pharmaciens des concepts clés en main, comprenant le facing (ou le cas échéant la cabine ou la borne connectée), le référencement des verres et des montures, ainsi que le recrutement ou la mise à disposition d’un opticien. Pour compléter ce rapide panorama, il convient bien-sûr de citer le réseau physique d’optique développé par le groupe Lafayette Conseil (45 magasins, auxquels se rajoute depuis début 2019 le site www.optiquelafayette.com) et le développement de gammes destinées aux presbytes, proposées par certaines enseignes de pharmacies (Pharmactiv par exemple).

Plusieurs formats et modèles économiques coexistent donc, preuve que les pharmaciens cherchent encore la meilleure formule pour adresser ce marché certes modeste (valorisé par l’institut GFK à environ 6,5 milliards de ventes annuelles), mais qui présente un réel intérêt pour certaines officines. Développer un espace optique dans une grande métropole où la présence des opticiens est pléthorique ne présente évidemment pas d’intérêt. D’autant que la concurrence s’intensifie, avec les ambitions d’enseignes de la grande distribution qui veulent ré-investir ce marché (Carrefour, Casino, Cdiscount et Leclerc). En revanche, dans les territoires où les magasins d’optique sont rares et éloignés, proposer un espace dédié à l’optique médicale prend tout son sens. A l’heure où la pharmacie cherche de nouvelles voies de diversification, l’optique permet de fidéliser, voire de capter une nouvelle clientèle. A condition de répondre à trois grandes attentes exprimées par les consommateurs : des prix compétitifs et un reste à charge faible voire nulle (ce qui sera facilité à partir de janvier 2020 par l’entrée en vigueur de la réforme du « 100 % Santé »), un parcours client simple (faciliter les démarches administratives auprès des organismes payeurs) et des  services numériques permettant de gagner du temps (essayage virtuel de montures, prise de rendez-vous en magasin et clic&collect pour les produits de contactologie).

Source : Les Echos Etudes, Les nouveaux modèles économiques de l’optique
Consulter l'étude des Echos Etudes : "Les nouveaux modèles économiques de l'optique"

Article publié dans la revue Profession Pharmacien du mois de novembre 2019  (n° 149). 
Consulter la revue Profession Pharmacien

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LES ECHOS ETUDES 4 février 2020
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