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Sollicité par les autorités de santé comme par les industriels, le GIE GERS, groupement d’intérêt public, décrypte régulièrement le marché pharmaceutique. En ce début d’année, le Directeur Général Adjoint du GERS Data, David Syr, fait le point sur l’année 2024.
+29 % de croissance depuis 2020
Le marché des produits de santé distribués par les pharmacies françaises continue sa progression avec un chiffre d’affaires record de 46,2 milliards d’euros en 2024, soit 4,8 % de croissance par rapport à l’année dernière. S’il ne cesse d’augmenter en valeur avec une hausse de 29 % depuis 2020, les volumes ont quant à eux tendance à stagner, comme le souligne David Syr qui qualifie le segment de « miroir aux alouettes ». En effet, l’augmentation du prix de certains produits et les sorties de réserve hospitalière de médicaments onéreux expliquent en partie cette hausse malgré des volumes en berne (+0,4%). Comme l’an passé, la croissance ne reflète pas les difficultés d’une partie de la profession.
Le trio de tête des contributeurs à la croissance
Les médicaments de prescription médicale obligatoire portent près de 72,6 % de la croissance, suivis par la santé familiale qui pèse plus de 6,5 milliards d’euros et y contribue à hauteur de 8,2 %, et enfin la beauté qui ferme la marche avec 7,6 %. En termes de statut, les médicaments sont en tête devant les la cosmétique, les compléments alimentaires, puis les dispositifs médicaux.
Piloter sa performance : un véritable défi pour pérenniser le maillage territorial
Le GERS Data insiste sur la difficulté de lecture de la dynamique officinale et invite chaque pharmacie à suivre de près ses propres chiffres pour maximiser sa performance. En effet, le nombre de ventes par officine reste stable, mais les fermetures de pharmacies sont de plus en plus nombreuses, avec plus d’une cessation d’activité par jour ouvré cette année. Une tendance qui s’accélère légèrement.
Les missions pharmaceutiques : le nouveau moteur du trafic officinal
Les équipes s’approprient de mieux en mieux leurs nouveaux rôles, malgré de fortes disparités d’un point de vente à l’autre. Arrivent en tête, ex aequo avec les rappels vaccinaux, la distribution de kits de dépistage du cancer colorectal que 92 % des pharmacies proposent au moins une fois par an. Suivent la prescription et l’acte de vaccination, ainsi que la distribution de TROD angine en place dans 72 % des points de vente. Enfin, 58 % des officines ont délivré le TROD cystite en 2024.
Le réseau de pharmacies françaises poursuit donc sa métamorphose et mise sur l’élargissement de ses missions pour continuer à soutenir le trafic officinal qui « tient malgré tout », conclut David Syr.
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