Lancée en janvier 2022 par l’Assurance maladie et le ministère de la Santé, la plate-forme Mon Espace Santé est un espace numérique permettant à tous les usagers de stocker leurs documents et données de santé de façon gratuite et sécurisée et de les partager avec des professionnels de santé. Elle leur permet plus largement de gérer leur santé via un bouquet de services et de fonctionnalités. 18 services sont aujourd’hui référencés (prise de RDV en ligne, téléconsultations, livraison de médicaments à domicile…) et le catalogue a vocation à s’élargir en 2023.
Afin de mesurer le niveau de connaissance, d’appropriation et d’utilisation de Mon Espace Santé par les usagers, France Assos Santé a réalisé en novembre 2022, avec le concours de l’institut CSA, une enquête en ligne sur les usages de ce nouveau carnet de santé numérique. 82 % des répondants ont entendu parler de Mon Espace Santé, que ce soit via le mail reçu de la part de l’Assurance maladie ou les campagnes grand public, et 38 % ont activé leur compte. Ce taux est plus élevé que celui observé au niveau national par l’Assurance maladie car les répondants sont ici des citoyens particulièrement connectés et donc familiers des usages du numérique. Parmi ceux ayant activé leur Espace Santé, 4 utilisateurs sur 5 estiment que le site est facile d’utilisation mais « long à renseigner, surtout la première fois ». 71 % d’entre eux ont utilisé au moins une fonction de la plate-forme, ont rempli leur profil médical et ajouté eux-mêmes des documents. Néanmoins, un tiers des personnes ayant activé leur compte n’y est jamais retourné.
Manque de temps et manque d’informations
L’association a également interrogé les Français sur les raisons de la non-activation de Mon Espace Santé : le manque de temps est avancé par 31 % des sondés, devant le manque d’informations sur l’utilité de l’outil (27 %). 23 % indiquent, par ailleurs, n’avoir pas reçu de mail de la part de l’Assurance maladie, tandis que 20 % ignorent l’existence de cet outil. Plus globalement, les trois quarts des personnes interviewées identifient plusieurs freins à l’activation de leur espace, notamment le manque d’informations sur la plate-forme et sur les bénéfices liés à son utilisation. « L’information et la pédagogie doivent être poursuivies par l’Assurance maladie et les pouvoirs publics », conclut France Assos Santé.
Pour aller plus loin, découvrez nos études sur le secteur pharmacie santé.
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