Du caoutchouc naturel, du noir de carbone recyclé, de l’huile de tournesol, des résines biosourcées, des écorces de riz ou encore de l’acier recyclé… voici la liste des principaux matériaux durables qui ont pris place dans la production de deux nouveaux pneumatiques. Le premier, destiné à chausser les automobiles contient 45 % de ces matériaux et le second, destiné aux autobus, en est composé à 58 %. Ces deux pneumatiques ont vocation à illustrer le savoir-faire de Michelin et ne sont pas destinés à une production en série, du moins pour le moment. En revanche, souligne le communiqué de presse du groupe français, en l’état, « ces pneus présentent des niveaux de performance rigoureusement identiques aux pneumatiques actuels ».
Une industrialisation prochaine
Aujourd’hui, les matériaux durables présents dans les pneus du producteur clermontois ne dépassent pas 30 % en moyenne. Avec la présentation de ces deux prototypes, l’ambition est clairement d’accélérer le verdissement de la production avec, en ligne de mire, un taux de 40 % de matériaux durables en 2030 et de 100 % en 2050. « Pour tenir sa feuille de route, Michelin peut compter sur son expertise dans le domaine des matériaux de haute technologie ainsi que sur la contribution de l’ensemble de son département R&D constitué de 6 000 ingénieurs, chercheurs, chimistes et développeurs », rappelle le communiqué.
Côté concurrence, Pirelli souhaite atteindre une moyenne de 43 % de matériaux durables dès 2025 et Bridgestone 40 % en 2030. La course au pneu « vert » est bel et bien lancée.
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