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Dans l’édition 2024 de leur étude « Emploi, chômage, revenus du travail », l’Insee et la Dares se sont penchés sur la situation des seniors sur le marché de l’emploi. Principal enseignement : leur taux d’activité (en emploi ou au chômage) s’est considérablement accru entre 2018 et 2023. Désormais, 80,9 % des personnes âgées de 55 à 59 ans sont actifs (+2,5 % en 5 ans) et 41,6 % des 60-64 ans (+6,2 %), un plus haut depuis 50 ans. Des hausses intervenues « en partie sous l’effet de la réforme des retraites de 2023, mise en œuvre à compter de septembre », insistent les auteurs de l’étude, avant de rappeler qu’en « dépit de cette augmentation, le taux d’activité des seniors en France reste en-deçà de celui observé en moyenne dans l’Union européenne ». Ainsi, en 2023, le taux d’activité des 55-64 ans en France (61,7 %) demeure inférieur d’environ 5 points à celui de l’Union européenne (67,0 %) et d’environ 15 points à celui de l’Allemagne (76,4 %).
Sous l’effet de la dernière réforme des retraites, le taux d’activité des seniors devrait encore augmenter en France. Selon les prévisions de l’Insee, celui des 60-64 ans pourrait passer de 41,6 % en 2023 à 61 % en 2030 et 71 % en 2070. Pour les 55-59 ans, le taux d’activité actuel (80,9 %), déjà très élevé, ne devrait que peu progresser pour atteindre 83 % à l’horizon 2070.
En 2023, précise l’Insee « le taux de chômage des 55-59 ans était de 4,9 % et celui des 60-64 ans de 6,4 %, contre 7,3 % pour l’ensemble des classes d’âge ».
Ni en emploi, ni à la retraite
En moyenne, 21 % des personnes âgées de 55 à 61 ans ne sont ni en emploi, ni à la retraite. La moitié d’entre elles sont dans cette situation pour raison de santé ou de handicap, 1 sur 5 est inscrite au chômage et continue à rechercher un emploi, et 1 sur 3 n’est pas active pour « une raison autre que la santé ou le chômage ». Parmi ces autres raisons, le « souhait de rester au foyer » arrive en tête (27 % des personnes ni malades, ni handicapées, ni au chômage), devant « l’approche de la retraite » citée par 17 % des personnes interrogées, des contraintes familiales (16 %), l’absence d’envie ou de besoin de travailler (9 %) ou encore le découragement (8 %) devant la difficulté de retrouver ou de trouver un emploi. Sur ce denier point, l’Insee précise que 13 % des 55-61 ans ni en emploi, ni à la retraite, interrogées pour cette étude, n’ont jamais travaillé.
Enfin, une fois leur retraite liquidée, 13 % des Français continuaient de travailler en 2023. « Ils sont moins nombreux parmi les personnes peu ou pas diplômées (9 %) que parmi les diplômés de l’enseignement secondaire (12 %) et surtout supérieur (18 %) », précisent les auteurs de l’étude.
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