La Banque de France, le FMI et la Commission Européenne revoient leurs perspectives de croissance 2016 pour la France.
Vous connaissez tous le fameux taux de croissance. Cet indicateur qui traduit la richesse créée par l’économie d’un pays et dont on parle tant, même si certains ont considéré, au plus fort de la crise, peut-être un peu vite, qu’il était daté et voué aux oubliettes. Un indicateur qui reste important aux yeux des économistes. Pour certains, à moins de 2 % de croissance en rythme annuel, l’économie française ne pourrait pas créer d’emplois. Pour un gouvernement, le taux de croissance conditionne le montant des rentrées fiscales et donc du déficit budgétaire. Et donc pour les contribuables le niveau de la pression fiscale. C’est pourquoi le sujet reste d’actualité. Et en ce début d’année chahuté, à l’image des marchés financiers, les prises de parole des grandes institutions étaient attendues. Hélas, comme on pouvait s’en douter, elles ne sont pas très optimistes.
La Banque de France d’abord a revu à la baisse sa prévision de croissance pour le premier trimestre en France de 0,4 à 0,3 %. En cause, les commandes de l’industrie qui ralentissent, la progression de l’activité dans les services qui ralentit et les carnets de commandes du BTP qui s’érodent. Sous oublier la baisse du moral des dirigeants d’entreprise constatée par l’Insee pour le mois de février.
Le FMI a aussi revu à la baisse ses prévisions de croissance pour l’économie française à 1,3 % du PIB sur l’année 2016, tout comme la Commission européenne. De son côté, l’OCDE est même moins optimiste et ne compte plus que sur une progression annuelle de 1,2 %.
De son côté, le gouvernement français table toujours sur une progression de 1,5 en 2016 et de 1,7 % pour 2017. Qualifiant les évènements économiques que nous connaissons en ce début d’année de simples « turbulences » ne remettant pas en cause le redressement de l’économie française. Méthode Couet ou recul plein de sang froid ? Rendez-vous dans quelques mois pour savoir qui a vu juste !