Compétitivité et emploi : une libéralisation sectorielle réussie !
Le 6 août dernier, la loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques autorisait les autocaristes à proposer des services réguliers de transport interurbains pour les trajets supérieurs à 100 km. L’objectif du texte était clair : accroître la mobilité des personnes à faibles revenus et augmenter le nombre des destinations desservies ainsi que la fréquence des dessertes. Alors, 6 mois après la promulgation de cette loi, où en est le transport interurbain par autocar ?
A partir des données fournies par les compagnies d’autocar, France Stratégie estime que 1 300 emplois directs auraient été créés et environ 1,5 million de passagers ont été transportés. D’après le Commissariat général à la stratégie et à la prospective (CGSP), 734 paires de villes sont desservies par le secteur privé libéralisé. Le développement du réseau est donc assez rapide et semblable à celui observé en 2013 en Allemagne, lorsque nos voisins ont opéré une libéralisation du transport routier de passagers similaire à celle que nous vivons en France.
En France, le secteur compte actuellement sept acteurs principaux qui se concurrencent sur trois paramètres : le prix, les villes desservies et la fréquence des dessertes. En tenant compte du prix et de la durée des trajets observés, France Stratégie estime que les autocars concurrencent davantage le covoiturage ou la voiture particulière que les services ferroviaires. En effet, le prix moyen d’un trajet interurbain par autocar serait de 4,5 centimes d’euros par kilomètre, systématiquement moins cher que le covoiturage (de l’ordre de 6 centimes d’euros par kilomètre).