Le marché immobilier vole de record en record. À fin juin, 1 155 000 logements avaient changé de main sur un an glissant, un niveau jamais atteint auparavant. Cette vitalité n’aura pas échappé aux investisseurs qui ont fait du résidentiel l’un de leurs placements préférés. D’après une récente étude Knight Frank, les volumes investis en 2020 par les investisseurs institutionnels dans l’immobilier résidentiel ont bondi de 55 % en un an. La crise sanitaire n’aura pas réussi à freiner leurs ardeurs. Voire, même, elle les a amplifiées. Car face à un marché du bureau incertain, les logements se sont imposés comme la deuxième classe d’actifs la plus prisée du marché immobilier, captant 18 % des sommes investies l’an passé. Les volumes auraient pu être encore plus importants si le marché n’était pas contraint par un déficit d’offres, indique le cabinet de conseil dans son rapport.
L’Île-de-France loin devant
Les chiffres du 1er semestre confirment cet élan. Les ventes en bloc ont progressé de 34 % sur un an. Plus de 4 Md€ ont été investis sur 6 mois, un chiffre supérieur au montant annuel enregistré en 2017, 2018 et 2019. Signe de son dynamisme, le marché attire de nouveaux acteurs étrangers comme les Américains PGIM et Hines, quand d’autres, comme les assureurs, y reviennent à grand pas alors qu’ils l’avaient délaissé au profit d’autres classes d’actifs. Et contrairement aux idées reçues, l’Île-de-France est loin d’être désertée. La région a concentré 80 % des montants investis sur la première moitié de l’année, loin devant la région Auvergne-Rhône-Alpes, en deuxième position. En revanche, la hausse des investissements n’a pas profité aux résidences gérées. Elles n’ont concentré que 5 % des volumes investis au 1er semestre 2021, contre 15 % en 2020. Une baisse sensible qui reflète plus la rareté de l’offre disponible qu’une désaffection des investisseurs, notent les auteurs de l’étude.
Pour aller plus loin, découvrez notre étude sur les marchés de la promotion immobilière à l'ère post-covid
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