La réforme du « 100 % Santé » mise en œuvre en 2021 est un succès indéniable pour le volet audiologie. Au point de dépasser toutes les projections des fabricants et des audioprothésistes et de permettre à l’Assurance maladie de largement dépasser son objectif sur les remboursements des aides auditives de la classe I, c’est-à-dire les produits concernés par un reste à charge nul pour les patients. Entre 2019 et 2021, le marché en volume a ainsi quasiment doublé de taille et le nombre total de personnes équipées a augmenté de près de 68 % sur la période. Après l’effet d’aubaine de la réforme de 2021, le marché aurait pu se tasser en 2022. Il n’en est rien. La dynamique se poursuit sur les 9 premiers mois de l’année. Selon les dernières données du Snitem, le volume des ventes se maintient à un niveau plus de deux fois supérieur à celui des 3 premiers trimestres de 2019 ou 2020. Une envolée liée à l’effet d’aubaine créé par le « 100 % Santé » et qui témoigne de la demande latente particulièrement importante qui existait avant la réforme.
Cette évolution rapide du marché, qui répond à de vrais besoins d’équipement des personnes malentendantes, n’est pas sans poser de difficulté aux audioprothésistes. Certes, leur activité est en forte croissance depuis 2 ans, mais le succès de la classe I modifie leur « mix produit », avec un risque d’effet dilutif sur leurs marges en raison des écarts de prix avec les aides auditives de la classe II. En outre, la nouvelle dynamique du marché intensifie la concurrence déjà très forte entre audioprothésistes indépendants, réseaux intégrés et enseignes d’optique ayant développé une offre en audiologie.
Pour aller plus loin, découvrez notre étude sur le marché des aides auditives.
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