Selon la dernière enquête de conjoncture de bp2r réalisée en septembre et octobre 2022 auprès de 111 entreprises du transport routier, plus des trois quarts des transporteurs prévoient de relever leurs prix de plus de 5 % en 2023, tandis que 20 % envisagent des hausses comprises entre 3 % et 5 %. Des niveaux inédits, selon bp2r, les « anticipations de hausses [dépassant] même le niveau observé en 2017, annus horribilis pour les donneurs d’ordre ». Le principal argument de négociation utilisé auprès des clients est assez logiquement la hausse des coûts de carburant. Les transporteurs justifient également les hausses de prix en mettant en avant les investissements consentis pour la décarbonation et la digitalisation, des attentes majeures pour les chargeurs.
Les difficultés de recrutement sont moins utilisées comme argument de négociation avec les clients, mais tout autant responsables des hausses de prix. Si 75 % des entreprises interrogées ont recruté en 2022 et 78 % prévoient d’intégrer de nouvelles recrues au 1er semestre 2023, 91 % craignent d’avoir des difficultés à recruter des conducteurs. Or, il ne s’agit pas uniquement d’accompagner la croissance des volumes transportés, mais aussi de développer des capacités propres pour ralentir la hausse des coûts de production.
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