Dans son point de conjoncture de juin 2022, la Banque de France est revenue sur les difficultés que rencontrent les entreprises en matière d’approvisionnement et de recrutement. Des difficultés apparues suite à la crise sanitaire et exacerbées par le conflit entre la Russie et l’Ukraine, ainsi que la politique de confinement massif toujours appliquée par la Chine dans sa lutte contre le Covid-19.
Dans l’ensemble des secteurs, les difficultés rencontrées par les chefs d’entreprise pour s’approvisionner demeurent élevées mais ont tendance soit à se stabiliser, soit à décroître, preuve qu’ils ont intégré ces nouveaux paramètres et commencent à s’organiser, notamment, en procédant à « du surstockage de matières premières (…) pour être en mesure de faire face aux aléas relatifs aux approvisionnements », rappelle la Banque de France.
61 % des entreprises industrielles
Dans l’industrie, la part des entreprises signalant des pénuries reculent de 3 points par rapport au mois d’avril, pour atteindre 61 %. C’est la première fois que cet indicateur baisse depuis 3 mois. Toutefois, ce recul des difficultés d’approvisionnement masque des situations très différentes entre les activités industrielles. Ainsi les pénuries augmentent « dans l’industrie pharmaceutique (principes actifs) et la fabrication de produits informatiques (cartes électroniques et circuits imprimés), avec pour conséquence une dégradation du niveau des stocks de produits finis. A contrario, les chefs d’entreprise indiquent ce mois-ci une réduction des difficultés dans l’industrie du bois, papier, imprimerie, et l’habillement, textile, chaussures », précise la Banque de France.
Dans le bâtiment, depuis le mois de mars, le niveau de difficultés pour s’approvisionner reste stable. Autour de 55 % des entreprises affirment être pénalisées par des pénuries depuis le début du conflit en Ukraine.
Pour aller plus loin, découvrez les études du secteur économie.
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