Entre le 1er juillet et le 30 septembre 2022, 8 950 défaillances d’entreprises ont été enregistrées en France. Un volume en hausse de 69 % par rapport au même trimestre de 2021. « Un taux jamais observé depuis 25 ans », rappelle le cabinet Altares dans son étude. En cause, un effet de rattrapage qui voit disparaître un certain nombre d’entreprises maintenue artificiellement à flot depuis 2020 par les multiples aides mises en place pendant la pandémie. Sur 12 mois glissants, le nombre de défauts atteint 38 000. Un chiffre important si on le compare à 2021 (28 000) et 2020 (32 000), mais encore très en deçà des 53 500 enregistrés en septembre 2019, la dernière année de référence.
Les TPE-PME très touchées
Les TPE représentent 90 % des défaillances d’entreprises, selon Altares. Celles qui emploient moins de 3 salariés, pèsent, à elles seules, 75 % des défauts. Mais le taux de sinistralité grimpe également dans les PME employant moins de 50 salariés, ce qui « fait flamber le nombre d’emplois menacés, qui approche désormais 33 000 », précise l’étude. Côté secteurs, les commerces de détail, la restauration et les services à la personne paient le plus lourd tribut et le nombre de défaillances tend à grimper dans les métiers du bâtiment (second œuvre et négoce de matériaux, notamment).
Enfin, « si tous les territoires sont dans le rouge, la région PACA semble la mieux résister. À l’inverse, les Hauts-de-France – où les défauts ont doublé durant l’été – retrouvent une situation équivalente à 2019 », précise Altares.