La restauration n’est pas épargnée par l’inflation des prix face à la hausse des coûts de production. À ce titre, le cabinet NPD Group a indiqué dans la Dépêche que les tarifs pratiqués par la restauration assise, au déjeuner et au dîner, ont augmenté entre 10 % et 15 % entre 2019 et 2022.
Côté consommateurs, la société RMS (Revenue Management Solutions) a réalisé une étude(1) sur la perception de l’inflation par les clients des restaurants et sur l’impact de celle-ci sur les comportements de consommation au restaurant. Il en ressort que 75 % des répondants estiment payer actuellement « plus cher » ou « bien plus cher » les repas pris au restaurant, contre seulement 48 % à porter ce jugement en avril dernier. En toute logique, ils imputent cette augmentation de leurs dépenses au restaurant à la hausse des prix des menus.
Malgré tout, face à la hausse des prix, seulement 25 % d’entre eux déclarent se tourner vers des établissements moins onéreux. Quant aux autres, pour limiter la hausse de l’addition, ils se livrent à des arbitrages en sélectionnant des menus moins chers (22 %), en utilisant des coupons et des promotions (29 %), en ne commandant plus de desserts (16 %) ou de boissons (11 %).
Toutefois, bonne nouvelle, l’inflation n’induit pas, pour le moment, de baisse de fréquentation dans les restaurants. La part de clients qui ont consommé au moins 1 fois/semaine dans un restaurant n’a pas connu de baisse significative entre avril et septembre.
(1) Enquête réalisée entre le 31 août et le 2 septembre auprès de 302 personnes en France se rendant au restaurant au moins deux fois par semaine.