De plus en plus de marques envisagent, d’ici 15 ans, de ne produire quasiment plus que des véhicules électriques.
Rien ne pourra plus empêcher la révolution électrique dans le monde automobile. Longtemps retissant face à l’ampleur de la transition à mener, les constructeurs changent de position les uns à la suite des autres. Il y a à peine un mois, c’était au tour de Jaguar Land Rover d’annoncer qu’il ne produirait plus que des véhicules électriques dans sa marque sport d’ici 2025, et qu’à l’échéance 2030 tous les modèles du catalogue Land Rover existeraient en version électrique. La maison mère indienne Tata investira 3 Md€ par an pour mener à bien cette mutation. En 2030, Volkswagen estime, de son côté, que 60 % de ses ventes sur le continent seront des véhicules électriques et Ford, 100 %. Enfin, General Motors envisage de ne produire que des véhicules électriques d’ici 2035, sans parler des ambitions déjà connues de Volvo et de Renault-Nissan sur ce nouveau secteur.
La pression des investisseurs et des pouvoirs publics
Toutes ces annonces soulignent la détermination de l’ensemble des constructeurs à faire évoluer leur industrie. Pris entre le feu des investisseurs qui n’ont d’yeux que pour Tesla, le pure player historique, et celui des normes environnementales, ils n’ont plus d’autres choix que d’amorcer leur conversion. Et le temps est compté, car les contraintes de production de gaz à effet de serre des véhicules sont à l’œuvre et leur durcissement déjà annoncé. Si l’Europe souhaite atteindre la neutralité carbone au plus tard en 2050, elle doit, d’ici là, bannir de son territoire les voitures thermiques. Sachant que la durée de vie moyenne d’un tel véhicule est de 15 ans, beaucoup pensent que leur vente en neuf pourrait être interdite en Europe dès 2035. Pour garder leur position sur le marché européen, les constructeurs disposent donc d’un peu plus de 10 ans afin de totalement renouveler leur gamme.